• 29/03 :Le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution

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    Il y a peu d'estimations à ce jour de la fortune du chef d'Etat tchadien. Mais une récente affaire nous montre
    que comme ces confrères africains protégés par le régime français, il sait vivre dans l'opulence.

    En mai 2006, un des fils d'Idriss Deby aurait transféré plus de 200 millions $ à la Banque Internationale du
    Cameroun pour l'épargne et le crédit (BICEC) du fait de la menace des rebelles sur Ndjaména.
    On peut avoir d'importants soupçons sur la gestion des fonds publics tchadiens, la Banque mondiale et le
    FMI ont en effet souligné dans plusieurs rapports, le caractère corrompu du régime. En décembre 2005, le
    régime tchadien remettait en cause la loi de gestion des ressources pétrolières souhaitée par les institutions
    financières internationales, notamment en supprimant le fonds destiné aux générations futures.
    Il reçoit depuis plus de quinze ans le soutien de l'Etat français.



    ________________
    communiqué de presse

    28 mars 2007
    Le CCFD publie une étude sur les biens mal acquis

    Il salue l'initiative prise par plusieurs associations contre deux chefs d'Etat africains

    Le CCFD publie ce jour un document d'étude sur le patrimoine placé à l'étranger par les dictateurs des pays du Sud et les procédures de restitution engagées par certains pays.

    Dans ce contexte, le CCFD salue l'initiative prise par les associations Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la diaspora, de déposer une plainte auprès du Procureur de la République de Paris à l'encontre de Denis Sassou Nguesso et Omar Bongo accusés de recel de détournement de fonds publics.

    Ces chefs d'Etat et leurs proches sont accusés, sur la base d'informations étayées dans le document d'étude CCFD, de détenir en France, notamment à Paris, un patrimoine immobilier sans commune mesure avec leurs salaires. Il appartient désormais au Procureur de la République d'envisager les poursuites à donner à cette affaire.

    Le CCFD demande aux candidats à l'élection présidentielle des engagements clairs pour que la France cesse d'être la terre d'asile de chefs d'Etat qui, de notoriété publique, s'enrichissent sur le dos de leurs peuples.

    Cette plainte fait écho à l'appel lancé par la société civile africaine à l'intention des candidats à l'élection présidentielle française : « l'entrée des relations entre la France et l'Afrique dans une nouvelle ère suppose en particulier de saisir et restituer les biens mal acquis et les avoirs détournés par nos dirigeants et leurs complices. » (Appel publié dans Le Monde du 13 février 2007.

    A quelques semaines du premier tour de l'élection présidentielle, le CCFD estime que plusieurs candidats à l'élection présidentielle n'ont pas exprimé clairement leur volonté de construire une relation différente entre la France et l'Afrique. Cette plainte doit leur en donner l'occasion.



    Notes :

    Omar Bongo est à la tête du Gabon depuis 1967. Selon une investigation du Sénat américain, il se réserverait chaque année 8,5% du budget de l'Etat (111 millions de dollars). Résultat : malgré un PIB moyen par habitant élevé pour la région ( 5.500 $), la population gabonaise n'a même pas de quoi se soigner. Omar Bongo reçoit régulièrement les personnalités politiques françaises. Selon
    afriquecentrale.info, il aurait encore rencontré le 19 mars, à Paris, le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy.

    Denis Sassou Nguesso a été au pouvoir au Congo Brazzaville entre 1979 et 1992, avant d'y revenir par la force en 1997. Lors des guerres civiles de l'été 1997 et de 1998-99, financées par Elf et plusieurs banques françaises, ses milices (les Cobras) ont massacré et violé de façon systématique. On parle de 100 000 morts. La justice française a reconnu en 2002[1][1] qu'on pouvait parler de lui comme d'un « dictateur », auteur de « crimes contre l'humanité ». Le livre Afrique, Pillage à huis clos de X. Harel rapporte qu'entre 2003 et 2005, il aurait organisé l'évaporation de près d'un milliard de dollars de revenus pétroliers. Proche de Jacques Chirac, Sassou Nguesso a reçu la semaine dernière la visite de la ministre déléguée à la coopération, Mme Girardin.

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    Source: Alwihda -



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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).



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  • Economie
    Gustave Massiah, initiateur d'un réseau
    de solidarité internationale :
    «Le codéveloppement, un alibi pour les candidats»
    Par Vittorio DE FILIPPIS, Christian LOSSON
    QUOTIDIEN : mercredi 28 mars 2007
          
    La solidarité internationale, oubliée de la campagne ? Constitué le 6 février 2006, Etat d'urgence planétaire ­ un collectif de 23 organisations et réseaux, soit 300 000 militants ­ publie ce matin un comparatif des propositions des partis politiques sur neuf thématiques (dette, commerce, aide, etc.). Entretien avec Gustave Massiah, président du Centre de recherche et d'information sur le développement, initiateur de cette campagne.
    Que pensez-vous des débats dans la campagne autour des enjeux sur les rapports Nord-Sud ? 
    Ils ne sont absolument pas à la hauteur de l'état d'urgence. Eau, santé, éducation, commerce, agriculture, migrations sont au coeur de la bataille pour un monde plus juste, comme le montrent les objectifs du millénaire (qui visent à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d'ici à 2015, ndlr). Des idées sont lancées, mais sans dire comment on y arrive. C'est le cas de la rupture avec la Françafrique, de l'augmentation de l'aide publique au développement (APD) ou encore de la réduction du poids de la dette. Mais c'est une vision très nationaliste, comme si la France était en dehors de l'Europe et du reste du monde.
     
    Tous les candidats ne jurent que par le codéveloppement... 
    A les écouter, on a vraiment l'impression qu'ils se sont contentés de mettre «co» devant «développement». Le codéveloppement est devenu une tarte à la crème, tant le concept a été dévoyé. Il avait été popularisé par Jean-Pierre Cot en 1981, éphémère ministre de la Coopération, poussé à démissionner car il voulait des rapports équitables entre la France et l'Afrique. Aujourd'hui, le codéveloppement n'est, chez beaucoup de candidats à la présidentielle, qu'un alibi qui sert à masquer la politique répressive vis-à-vis des migrants.
     
    C'est-à-dire ? 
    On veut maîtriser les flux migratoires, arrimer les migrants chez eux, via une politique de camps que l'on voit se développer aux portes de l'Europe. Or, le codéveloppement, c'est de la coopération d'égal à égal. C'est faire le lien entre deux pays. C'est également remettre en question notre propre développement pour le mettre en relation avec celui d'autres pays. Ce n'est de toute façon qu'un outil complémentaire de solidarité internationale, des rapports Nord-Sud. Mais, pour avoir une pensée du codéveloppement, il faut d'abord avoir une pensée du développement.
     
    Vous voulez dire que cette réflexion a disparu dans le débat... 
    Dans le débat politique, le temps de cette campagne, oui, mais pas dans celui de la société civile. Pourtant, que ce soit sur le vote des immigrés aux municipales, l'augmentation de l'aide, voire la régularisation des sans-papiers, les Français sont plus ouverts que l'on croit sur les migrations et le développement. Or, les politiques ont une simplification hallucinante sur des questions complexes et finissent par en pervertir les enjeux.
     
    Pourtant, la France se veut volontariste sur l'aide au Sud, à l'image de la taxe sur les billets d'avion... 
    Oui, mais malgré ces avancées (coopération décentralisée, hausse de l'aide, climat, etc.), la campagne est très en retrait et donne l'image d'une France qui se renferme sur elle-même. Paradoxe quand on constate un accroissement généralisé des inégalités, des menaces écologiques et des phénomènes d'exclusion, et que la France joue un rôle primordial au sein de l'Union européenne et des institutions internationales !



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    "Changer de régime et améliorer les lois sans changer les hommes et les rendre meilleurs, c'est comme balayer la chambre sans ouvrir la fenêtre; la poussière soulevée (celle du moins qui n'aura pas été avalée) retombera d'où elle vient" (Lanza Del Vasto).

     
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    - « Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie » (Wole soyinka, Prix Nobel de Litterature).
    - « Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies » (Wole Soyinka, Nobel Prize for Literature)

    SITES D'INFORMATION SUR LE CONGO-BRAZZAVILLE :
    -
    http://www.congo-transparence<wbr>.com
    - http://voxhumana.club.fr
    - http://www.congo-mikale.org
    - http://www.africa-humanvoice<wbr>.org/afrique
    - http://www.mwinda.org
    - http://www.kimpwanza.org
    - http://www.fidh.org



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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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  • France/Francophonie : les engagements des candidats

    Francophonie : les engagements des candidats
     
    Tous les candidats se prononcent.
    Lire leurs déclarations dans les sites suivants :
     


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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.."
    (Lanza Del Vasto).


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  • la France retournerait-elle à la IIIème République ?

    Pour la mémoire des descendants esclavagistes et colonialistes !
    A celles et ceux qui refusent d'assumer la barbarie de leurs ancêtres !
    A celles et ceux qui refusent de voir, de regarder et de reconnaître, par ingratitude, le sacrifice Noir !


    Nous recommandons le livre de ERIC DEROO et ANTOINE CHAMPEAUX : "La force noire : Gloire et infortunes d'une légende coloniale", Editions Tallandier, Paris, 2006 - ISBN : 978-284734-349-7

    "Pendant plus d'un siècle, de 1857 aux années 1960, ils ont participé à toutes les guerres de la France.Baptisés « tirailleurs sénégalais », « troupes indigènes » ou « Force noire », caricaturés en « chair à canon », « honte noire » ou « Y'a bon Banania », leur histoire est faite de gloire, de larmes et de sang.

    Héros de l'aventure coloniale, ils en incarnent toutes les ambiguïtés, les espoirs et les drames…"

    Aujourd'hui, c'est cette "FRANCE INGRATE" qui devrait opérer son travail de "décolonisation mentale", afin qu'elle se mette et apprenne enfin à regarder les autres, ceux qui ne leur ressemblent pas, comme des Êtres Humains à part entière.

    Pour que celles et ceux qui se croient plus "BLANC" que Blanc, ou plus "Français" que Français, et qui, peut-être, n'ont pas vécu les affres de l'esclavage et de la colonisation ou qui ont acquis la nationalité française par procuration pour n'être pas nés sur le sol français, sachent et comprennent aussi que "PERSONNE NE CHOISIT SES PARENTS, LA COULEUR DE SA PEAU NI LE PAYS OU IL DOIT NAÎTRE", parce qu'on ne demande à personne son avis.

    Si M. SARKOZI est blanc, c'est parce que la Nature a voulu qu'il soit ainsi.
    Si M. SARKOZI est petit de taille, c'est parce que la Nature a voulu qu'il soit ainsi.
    Si M. LE PEN est blanc, on ne lui a pas demandé son avis. La Nature l'a voulu ainsi.
    Si M. LE PEN a des rictus, on ne lui a pas demandé son avis. La Nature l'a voulu ainsi.

    Pourquoi donc il n'y a que les BLANCS, en l'occurrence les femmes et les hommes politiques français de "DROITE" surtout, qui sont si médiocres ? Et s'ils soufraient d'un complexe ? Alors lequel ?

    La France retourne-t-elle à la IIIème République qui fit imprimer des timbres-poste sur lesquels il était écrit : « SAUVONS LA RACE » ?

    ALORS IL FAUDRA NOUS DONNER, A NOUS NOIRS ET ARABES, LES INDESIRABLES, DES BADGES COMME CE FUT LE CAS IL N'Y A PAS TRES LONGTEMPS, SUR LESQUELS VOUS ECRIREZ LA LETTRE « I » COMME INDESIRABLES, « I » COMME IMMIGRES !

    J'AI DIT !


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  • Congo-Brazzaville : Interview de Jean-Claude Mayima-Mbemba sur le MCDDI et l'opposition congolaise

    CONGO-BRAZZAVILLE : Entretien à propos de l'Oppostion congolaise.

     

    INTERVIEW de Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA

    Accordée à Kimpwanza, à Paris, le 15 août 2006

    KIMPWANZA : M. Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA, vous êtes l'un des principaux acteurs politiques congolais à l'étranger. Quels sont vos rapports personnels avec le MCDDI, étant donné que votre parti a quitté les deux plateformes de l'opposition (le CODE A et la CODESA) pour faire allégeance au pouvoir inconstitutionnel ?

     

    JEAN-CLAUDE MAYIMA-MBEMBA : Je vous remercie de m'accorder cet instant et cet espace pour vous donner mon avis, mon point de vue.

    Vous me posez ici une double question. Je vais essayer d'y répondre en deux parties.

    1) - Je suis toujours membre du MCDDI et membre du Bureau Exécutif National ( B.E.N.). Je suis Secrétaire national chargé des Relations avec l'Union Européenne. Mais, voyez-vous, comme tout parti politique ouvert, le MCDDI n'est pas un parti à CERVEAU UNIQUE. Il n'a jamais été dit dans ce parti que personne n'a le droit de s'exprimer librement tant qu'on n'injurie personne. Ma prise de position de ce jour n'engage nullement le MCDDI. C'est en citoyen Congolais et ressortissant du Pool que je m'exprime, en toute liberté.

    2) - Le MCDDI fait toujours partie de l'opposition. Mais dans le cas d'espèce de ce parti, les raisons de son départ du Code A et de la CODESA sont simples. Le MCDDI est l'un sinon le principal parti politique qui, durant des décennies, a été voué à la mort, à la disparition totale, avec toutes les persécutions de ses membres que l'on sait. Tout a été fait pour que cela se passe ainsi. Dans l'état où il se trouve, totalement désorganisé, à dessein d'ailleurs, il lui est pour le moment pratiquement impossible de faire face aux devoirs qu'impose une opposition crédible, fiable et solide. Le principal souci du MCDDI, pour le moment, est d'abord de s'organiser, de remettre en place ses structures de base disloquées pour les raisons que tout le monde connaît.

    De là à dire que le MCDDI ou son président fait allégeance au régime en place, c'est peut-être, si je puis me le permettre, un peu mettre la charrue avant les boeufs, c'est peut-être aller trop vite en besogne. Ce n'est pas parce que le MCDDI ne fait plus partie du CODE A ou de la CODESA que du coup il a basculé chez l'autre. Détrompez-vous. Le Congo a des problèmes, de très sérieux problèmes. Ce n'est ni le CODE A, ni la CODESA, tout seul, qui les résoudra. C'est la somme de toutes les énergies nationales qui en viendra à bout. Pour exemple : Le CERNON du général Ngouelondele, à ma connaissance, n'est membre ni du CODE A ni de la CODESA.

    Pourrons-nous nous permettre de dire que le CERNON ne compte pas dans l'opposition ? Le MCDDI, pour ma part et jusqu'à preuve du contraire, n'a pas fait allégeance au régime en place. Il peut tout au moins discuter, dialoguer avec lui pour essayer de trouver les remèdes applicables à l'état de délabrement que connaît notre pays. Comme un malafoutier qui a perdu son couteau et qui le recherche dans tous les coins et recoins, le MCDDI est donc un parti qui, comme d'autres, travaille pour cette quête de paix que le peuple congolais, dans son ensemble, souhaite vivement. C'est pourquoi je dis qu'il est certainement prématuré de spéculer là-dessus. Laissons cette idée d'allégeance aux oiseaux de mauvais augure. Laissons le temps au temps.

     

    KIMPWANZA : Nous connaissons vos nombreuses prises de position sur la situation politique qui prévaut dans votre pays, la République du Congo. Aujourd'hui, l'ancien Premier ministre, M. Bernard Kolélas, président de votre parti, le MCDDI, n'est plus en exil. Pensez-vous qu'avec son retour à Brazzaville, la paix est revenue au Congo ?

    JCMM : Personne n'ignore les conditions dans lesquelles le Premier ministre Bernard Kolélas est rentré à Brazzaville. Ce retour n'est pas à l'actif volontaire des autorités de Brazzaville. Il est dû à un concours de circonstances douloureuses, même si les autorités de Brazzaville ont joué le jeu dit "humaniste". Ce qui n'est pas mauvais en soi. Quant à savoir si la paix est revenue dans le pays avec le retour à Brazzaville du premier ministre Bernard Kolélas, c'est à voir, car les cartes ne sont pas dans les mains du Premier ministre Bernard Kolélas.. Je m'explique

    Je connais le Premier ministre Bernard Kolélas. Tout le monde au Congo connaît la motivation de l'homme et ce qui l'anime. Oui, son credo c'est la Paix. Mais, il faut au minimum être deux pour faire la paix. M. Bernard Kolélas, lui, tout seul, ne peut et ne pourra pas la faire si ceux d'en face ne la veulent pas. Aujourd'hui, tous les exilés sont encore à l'étranger. Tout le monde réclame l'organisation d'un CARREFOUR NATIONAL. A mon avis, le message ne semble pas être entendu.

     

    KIMPWANZA : A votre avis, c'est encore loin et peut-être hypothétique cette paix tant souhaitée, réclamée et attendue par tous les Congolais ?

    JCMM : L'opinion nationale, voire internationale, est unanime. Le pays va mal, très mal : mauvaise gouvernance, mauvaise gestion, corruption à outrance, enlèvements, tentatives d'assassinats et assassinats très subtiles soit par empoisonnement, soit par des groupes dits "incontrôlés" de type "Tonton Macoutes", etc. Dans ces conditions, je ne sais pas si la paix est revenue au Congo. Ce n'est pas parce que les armes se sont tues que la paix est là. Il y a plusieurs moyens pour continuer à faire la guerre aux populations congolaises. Ces moyens sont incolores et surtout inodores. On peut continuer de massacrer en masse par la faim, par la soif, par la privation des soins médicaux, par la privation de l'accès au SAVOIR, à la CONNAISSANCE.

    Ce sont là aussi des armes de guerre très subtiles, quoi qu'on en dise. Par exemple, les écoles, les dispensaires, les centres médicaux, les églises et autres infrastructures comme les routes, les ponts bombardés entre 1997et 2004, ont-ils été réhabilités, restaurés, reconstruits ? Jamais. Alors, de quelle paix peut-on parler ? Le régime en place a-t-il la volonté politique de réparer ses fautes ? Est-il prêt et capable de s'amender ? Sans quoi, je demeurerai très sceptique sur la question. Il faut aimer ce pays pour penser à la paix. Mais l'avenir nous le dira.

     

    KIMPWANZA : Pourquoi êtes-vous sceptique ?

    JCMM : Lorsque des hommes qui disent aimer leur pays, et au grand mépris des vies humaines, importent des troupes étrangères, recrutent des mercenaires de diverses nationalités et leurs supplétifs, lesquels n'ont jamais quitté notre pays, uniquement pour reconquérir le pouvoir perdu à la régulière et ont pour seul programme que faire la chasse à leurs compatriotes qu'ils traitent de rats, d'où l'expression "ratisser mètre carré par mètre carré" et toutes ces guerres qui s'en sont suivies, il est difficile et impensable que de tels hommes puissent aspirer à la paix. Leur seule loi, c'est la barbarie, la bestialité, la violence. Donc le crime impuni. Je pense aux Défenseurs des Droits de l'homme que sont MM. Mounzéo et Makosso auxquels on a collé la fallacieuse accusation de détournement de fonds, parce qu'ils ont commis le crime de lèse-majesté d'avoir osé interpeller les gouvernants du Congo sur la transparence des revenus pétroliers du pays. Mais, voyez-vous, le ridicule ne tue pas. Ce sont ceux qui pillent le pays de façon très éhontée qui se dressent en justiciers, alors que c'est eux qui écument les paradis fiscaux. Ce n'est pas moi qui l'ai déclaré ou avoué. Cet aveu est de M. Isidore Mvouba, le Premier ministre inconstitutionnel.

     

    KIMPWANZA : Expliquez-vous sur le terme inconstitutionnel. Que voulez-vous dire par là ?

    JCMM : C'est très clair. La constitution en vigueur aujourd'hui dans le pays n'est pas héritée d'un autre régime. Elle est bien taillée à la mesure du personnage qui l'a voulue ainsi. M. Sassou Nguesso. Dans cette constitution, il n'est prévu nulle part, la création d'un Premier ministre. En plus d'avoir violé sa propre constitution, M. Sassou Nguesso est coupable de parjure.

     

    KIMPWANZA : Vous venez de dresser un tableau très sombre de votre pays. Qu'est-ce qui manque alors ?

    JCMM : La volonté politique. Il faut vraiment aimer ce pays pour réparer le mal qui lui a été fait. A l'instant présent, on a l'impression d'être en face des individus venus d'ailleurs, d'un autre monde, d'une autre planète. Une sorte d'extra-terrestres. Même les colons français n'ont pas fait ce qu'on est en train de faire à ce pays et à son peuple. Pour ma part, je n'attends rien de ces hommes qui disent gouverner le Congo. Cependant, une seule chose est sûre : "Un peuple longtemps brimé, longtemps martyrisé et qui n'attend plus rien de personne, finit toujours par se révolter, tôt ou tard. Ce jour là, plus rien ni personne ne pouvant le contrôler, il s'en prend d'abord à l'objet réel de ses malheurs, avant de se retourner, si nécessaire, contre ses propres leaders". Il y a donc de quoi faire très très attention. Le peuple congolais n'est pas fini, il n'est pas écrasé pour autant, contrairement à ce que pensent ou s'imaginent certains. Il vaut mieux éviter l'hécatombe. Attendre ou laisser pourrir la situation sera dangereux pour ceux qui misent sur cette solution.

     

    KIMPWANZA : Le régime de Brazzaville n'a jamais reconnu la légitimité de M. Bernard Kolélas comme Premier ministre. Qu'en dites-vous ?

    JCMM : D'abord c'est de l'histoire ancienne. Mais puisque vous voulez connaître mon point de vue à ce sujet, permettrez que j'en dise quelque chose.

    M. Bernard Kolélas avait été nommé Premier ministre par un Président de la République élu au suffrage universel. M. Sassou et son parti avaient très largement contribué à l'élection du président Lissouba, lequel tirait sa légitimité de la Constitution de 1992 adoptée par le Peuple congolais par voie référendaire. Quoi de plus normal ! M. Bernard Kolélas ne tenait pas sa légitimité de Premier ministre de la main d'un homme arrivé ou revenu au pouvoir la violence, la guerre, le crime tous azimuts. Non plus, sa légitimité ne reposait pas sur une Constitution bancale, violée par ceux qui l'on imposée à tout le pays et qui, jusqu'à ce jour dans ses dispositions, ne prévoit nulle part le poste de Premier ministre. Et pourtant il y en a bien un au Congo, un Premier ministre. Qui donc, de M. Bernard Kolelas et de l'autre a été ou est plus légitime, quand on sait que celui qui a nommé M. Isidore Mvouba, Premier ministre, a été élu (?) en 2002 avec une sommation des résultats de 100,1% de suffrages au lieu de 100% ?

    C'est ici et devant un cas aussi flagrant que le président de la Cour Suprême de l'époque aurait proclamé l'invalidité du scrutin et aussi déclaré comme anticonstitutionnelle, la nomination d'un premier ministre par le même homme issu de l'usurpation, et prévu nulle part par aucun texte qui, lui-même, a été violé de façon très éhontée. Ce n'est pas le Peuple congolais qui doit en rougir de honte, ce sont plutôt ceux qui ont prêté mains fortes à cet homme, qui est en train de broyer le pays, qui devraient avoir à réfléchir sur leur choix. Bien entendu, s'ils ont encore un brin de dignité humaine, à moins qu'ils soient des requins, des rapaces, des vautours et des charognards.

    S'il vous plaît, passons à autre chose.

     

    KIMPWANZA : Il s'est tenu à Versailles, un Conclave organisé et présidé par l'ancien chef des Services Spéciaux du Congo, le Général Emmanuel Ngouelondele Mongo, contre son ancien patron le Général Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo. Qu'en pensez-vous ?

    JCMM : Vous savez, le Congo est à la croisée des chemins. Aujourd'hui, plus besoin de le rappeler, le Congo est par terre, ruiné. Tout a été saccagé, détruit, démoli dans tous les domaines. Aucun secteur de la vie active n'a été épargné. Les caisses de l'Etat sont pillées, dévalisées éhontément ; la sacralité de la vie humaine est bafouée quotidiennement. Des femmes, des hommes, des jeunes, des enfants en bas âges jusqu'au vieillards ont été violés, massacrés, sans états d'âme, par des troupes et milices aux ordres des hommes sans foi ni loi.

    Longtemps, très longtemps, le peuple congolais a attendu qu'un ou des éléments issus du sérail se lèvent et disent enfin "NON, ÇA SUFFIT". Mieux vaut tard que jamais dit-on, voilà qu'un des fils du pays et pas des moindres, en dépit de ses rapports familiaux avec l'homme au pouvoir et des conséquences que tout cela impliquent, s'est levé et a dit : "NON, ÇA SUFFIT". C'est là un ACTE majeur qui ne doit pas passer inaperçu, nous laisser indifférents, et que les Congolais ne doivent pas apprécier du bout des lèvres. Car, au jour d'aujourd'hui, à moins de se masturber l'esprit, aucun homme seul, aucune région seule, aucune tribu seule, aucune ethnie seule, aucun parti politique seul, ne peut plus prétendre en finir avec le système de l'indignité nationale en place dans notre pays, SEUL, sans une coalition nationale.

    Le réveil et la prise de conscience du général Ngouelondele Mongo, qui a longtemps été l'un des principaux dirigeants de la synarchie encore au pouvoir à Brazzaville, devraient interpeller tous les Congolais, indifféremment de leurs origines ethno-tribales.

    Pour ma part, je pense simplement que l'heure devrait être au rassemblement, à la conjugaison des forces et des énergies, indifféremment de nos familles politiques respectives, pour aller vers la REFONDATION de la Nation, de la République ; l'heure devrait être au regroupement et au rassemblement des femmes et des hommes de bonne volonté, profondément patriotes, pour mettre un terme à la barbarie et à cette folie meurtrière.

     

    KIMPWANZA : Récemment, il s'est aussi tenu à Paris un Colloque sur la Région du Pool. Quelle est votre appréciation de l'initiative ?

    JCMM : Chez nous au Congo, particulièrement dans la région du Pool dont je suis issu, un proverbe dit : "Lorsqu'un malafoutier (récolteur de vin de palme) perd son couteau, il est obligé de le chercher dans tous les coins et recoins". Ceci dit, je ne peux qu'applaudir à cette initiative en espérant qu'elle apportera quelque chose de positif, surtout de constructif.

    Vous savez, il faut d'abord balayer devant sa propre porte avant d'aller chercher de l'aide et du réconfort auprès de l'autre. Comment peut-on aller s'asseoir autour d'une table avec nos autres compatriotes qui souffrent autant que nous, si nous y allons en ordre dispersé et si nous n'avons pas, auparavant, aplani nos propres contours ou divergences ?

    Cette région, le Pool, comme toutes les autres d'ailleurs, appelée, pudiquement aujourd'hui, "Département", peut-être pour mieux camoufler le caractère et les pratiques systémiques d'apartheid basés sur la discrimination et la ségrégation ethniques et tribales que lui applique un régime venu d'ailleurs et mis en place par le biais du coup d'Etat du 5 juin 1997, a toujours été et depuis bien longtemps, le théâtre et victime de bien de tribulations.

    C'est dire que le destin de cette région est écrit avec le sang. Mais le calvaire de la région du Pool a pris une tournure beaucoup plus dramatique à partir de 1968, année d'accession au pouvoir au Congo-Brazzaville du Conseil national de la révolution (CNR), ancêtre du Parti congolais du travail (PCT), dont les principaux dirigeants sont les actuels gouvernants du Congo.

    Aussitôt parvenus au pouvoir, les complots imaginaires et les massacres humains ne se comptent plus. Avec eux, la privation des droits humains les plus élémentaires. La prédation de vies humaines dans cette région deviendra plus virulente et répétitive, et s'accélérera à partir de 1970 ; chaque fois à l'issue de coups d'Etat plus ou moins vrais, supposés ou imaginaires, mais toujours attribués aux cadres civils et militaires ressortissants de la région du Pool. En tout cas, au Congo post-indépendance, il n'y a pas une région qui voit "partir" ses enfants de façon aussi brutale, tragique et dramatique que celle du Pool. Ils sont purement et simplement suppliciés !

    Les guerres successives, savamment préméditées, bien calculées et très méthodiquement mûries, d'une intensité jamais connue avant 1993, à l'actif des pouvoirs par procuration établis dans le pays, ravagent cette région. Aussi, en raison de l'omerta du système PCT, ailleurs et vues de loin, ces guerres sont regardées et assimilées à des guerres civiles ou inter-ethniques. Ce qui n'en est nullement le cas, car une guerre civile ou inter-ethnique suppose l'affrontement de deux voire plusieurs ethnies ou tribus. Or dans le cas d'espèce du Congo-Brazzaville, quant à la région du Pool, c'est le pouvoir établi qui chasse sur les terres de celle-ci pour y prélever ses "gibiers". Ainsi les populations civiles, abandonnées par tous, y compris la communauté internationale, et livrées à elles-mêmes, y sont systématiquement devenues les victimes expiatoires d'un système politicien inhumain de type stalinien - avec des pratiques héritées certainement de feu Ceaucescu -, mis en place dans le pays avec l'aide de l'étranger.

    Volonté délibérée d'exterminer, d'anéantir, faisant partie d'un plan concerté et mûri de longues dates ou méthode préméditée pour asseoir "son autorité" (politique ?) aux fins de l'écrasement de l'autre ? La question reste posée. Cependant, et c'est le moment de l'affirmer, il s'agit là d'une hégémonie basée sur un critère purement tribal ayant pour conséquence l'extermination totale d'un peuple et donc aussi l'annihilation de la culture kôngo. Tel est le pan de l'histoire dont les experts auront plus tard à démêler les écheveaux.

    Dans Barbarie et folie meurtrière au Congo-Brazzaville - Un châtiment collectif pour appartenance ethnique par exemple, Krysis Kilokila-Kiampassi dissèque le quotidien des populations du Pool oubliées et abandonnées à leur sort. (1).

    Dans cette trame tragique et dramatique, il y a aujourd'hui d'un côté, une résistance qui n'a pas eu, me semble-t-il, assez d'autorité pour contrôler ses éléments devenus indisciplinés et donc en proie à l'anarchie. De l'autre, un régime issu d'un coup d'Etat, né du sang, qui n'arrive pas à se surpasser, incapable de canaliser les excès de ses "hommes", de se "civiliser", d'asseoir l'Etat de Droit, de réconcilier véritablement le peuple congolais avec lui-même. Mais au contraire, c'est dans un flot de sang qu'il conduit les Congolais, tous les Congolais, vers une destinée inconnue. Ce régime y trouve donc une réelle délectation, sinon il aurait tout fait pour stopper net ces "dérapages" (sic).

    En conséquence, au regard de ce qui précède, il convient donc d'affirmer ici que, par manque d'un plan pour une concorde nationale, les gouvernants de Brazzaville ne doivent leur vie et leur survie qu'à travers une politique de répression aveugle sans laquelle ils n'auraient plus aucune existence.

    En tout cas, ce "châtiment collectif pour appartenance ethnique" infligé à la population du Pool est la preuve, sans appel, que le régime de Brazzaville masque ses limites, ses insuffisances, et donc son incapacité à gouverner le pays et, partant, à insuffler une dynamique pour sortir le pays du chaos dans lequel il l'a plongé.

    Ceci dit, longtemps, très longtemps et toujours, les populations du Pool ont été manipulées. On a tout fait pour présenter les ressortissants du Pool comme différents les uns des autres :

    - que tel est Sundi ;

    - que tel autre est Lâri ou Kongo ;

    - qu'ils n'ont rien de commun et en commun ;

    - que donc rien ne les unit.

    Cette distinction ou différenciation des uns et des autres qui repose sur le principe bien connu de "DIVISER POUR REGNER" a fait que la région, intra muros, a vécu et vit encore à ce jour sous des tensions opposant les uns aux autres, chacun rejetant ou repoussant l'autre, à la grande satisfaction des manipulateurs. Et l'homme du Pool est tombé bêtement, très facilement dans ce piège infernal, implacable et infâme. Parce que, retenons-le, le drame, la tragédie de la région du Pool trouvent ses racines dans cette médiocrité. Alors, à tous les ressortissants de la région de prendre conscience et de saisir cette chance pour nous retrouver avec nous-mêmes et, par la même occasion, balayer devant notre propre porte.

     

    KIMPWANZA : Que dites-vous du transfert des restes de Pierre Savorgnan de Brazza d'Alger à Brazzaville ?

    JCMM : S'agissant de l'exhumation et du transport des restes de Pierre Savorgnan de Brazza d'Alger à Brazzaville, sans doute pour une meilleure sépulture, humainement parlant et du point de vue historique, cela n'est pas une mauvaise chose. Mais, sur le plan purement politique, je dirais que le Peuple congolais n'est pas en quête d'ancêtres. Et s'il y a un événement auquel les congolais participeraient très activement, ce sera sans nul doute celui du jour où la France (Etat) ouvrira le pan historique, resté obscur et secret à ce jour, concernant tous les suppliciés du Congo, et qu'elle leur remettra leurs dossiers, afin qu'ils sachent tous pourquoi. Car, jusqu'au jour d'aujourd'hui, l'Etat français refuse d'assumer son passé, un pan de son Histoire, si honteux soit-il.

    Ainsi donc, laissons à ceux qui sont en mal d'ancêtres se reconnaître en celui-là, Pierre Savorgnan de Brazza qui, lui-même, était un immigré au service de l'Etat Français. Peut-être, et pourquoi pas, y trouvera-t-il enfin la paix, en terre congolaise, surtout en cette période où l'Etat français - comme pendant la IIIème République qui avait fait imprimer des timbres-poste sur lesquels il avait été écrit : "Sauvons la race" -, est en train de promulguer des lois iniques contre ceux qui ne ressemblent pas aux Français de souche.

    Ceci dit, les Congolais s'en réjouiraient beaucoup plus aujourd'hui si c'était, et ne serait-ce que cela, les corps de tous les suppliciés dont on n'a jamais de tombes connues et ceux des "Disparus et suppliciés du Beach" qui étaient rendus à leurs familles.

     

    KIMPWANZA : Le président Sassou Nguesso est président en exercice de l'U.A. Pensez-vous qu'il réussira là où d'autres ont échoué ?

    JCMM : Je vois où vous voulez en venir. Il y a les dossiers de la Côte d'Ivoire, du Soudan, de la République Centrafricaine, du RDCongo, etc. Trop à la fois pour un seul homme. Mais, voyez-vous, comment peut-on se permettre d'aller donner des leçons de démocratie, de paix et de bonne gouvernance à d'autres quand on est arrivé soi-même au pouvoir dans des conditions inacceptables et indignes ? Comment cela peut-il être possible quand on refuse de balayer devant sa propre porte ? Comment peut-on aller prêcher la "BONNE NOUVELLE", parler de paix chez certains quand on est incapable ou qu'on refuse de la restaurer chez soi ? Mais espérons qu'il apportera mieux à d'autres et aux autres que chez lui-même. J'en serais très ravi pour eux.

     

    KIMPWANZA : Pour conclure, que diriez-vous à vos frères Africains en général et à vos compatriotes Congolais en particulier ?

    JCMM : Je n'ai pas deux messages à adresser aux uns et autres. Mon message est simple. Aux uns et aux autres d'y réfléchir : Il n'y a pas que l'arme à feu pour exterminer un peuple. Il y a les armes de la faim, de la soif, de l'école, des soins médicaux, etc. Réfléchissons-y.

    "La Paix, la Liberté, la Démocratie, le Droit à la Vie et la Dignité humaine ne sauraient être, comme une chasse gardée, un monopole et un luxe réservés spécialement à une certaine sphère".

     

    Propos recueillis par André Patrick Tchissambou pour Kimpwanza ( http://www.kimpwanza.org)

     

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    (1) - Krysis Kilokila-Kiampassi, Barbarie et folie meurtrière au Congo-Brazzaville - Un châtiment collectif pour appartenance ethnique, Ed. L'Harmattan, Paris, 2005. - ISBN : 2-7475-8410-0



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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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