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    Pénurie d’eau potable à Pointe-Noire

    Les religieuses se disent choquées et lancent un message pathétique<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    On ne le dira jamais assez, le manque d’eau potable dans les quartiers des villes congolaises rend la vie pénible aux populations. La situation, négligée ou banalisée par les pouvoirs publics, tant il est vrai qu’elle remonte aux années 80, est devenue critique, après l’apparition de l’épidémie de choléra. A Pointe-Noire, les religieuses sont sorties de leur réserve et, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’eau, elles ont publié un message pathétique. «Nous sommes choquées de constater que le quotidien du Ponténégrin est fait, depuis quelques années, de manque d’eau et de bidons jaunes à transporter tous les jours», disent-elles.<o:p></o:p>

    <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:rect id=_x0000_s1030 style="WIDTH: 144.6pt; HEIGHT: 102pt; mso-position-horizontal: absolute" o:cliptowrap="t" insetpen="t" stroked="f" filled="f" o:preferrelative="t" alt=""><v:imagedata o:title="2682_OE4" src="file:///C:\DOCUME~1\JCMAYI~1\LOCALS~1\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image001.jpg"></v:imagedata><v:path o:extrusionok="f"></v:path><o:lock grouping="t" aspectratio="t" ungrouping="t" v:ext="edit"></o:lock></v:rect><o:p></o:p>

    A l’occasion de la Journée internationale de l’eau, les religieuses ont donné de la voix.<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    L’apparition de l’épidémie de choléra est la preuve du calvaire des populations congolaises, en matière d’accès à l’eau potable. Selon les récentes statistiques établies, le 26 mars 2007, par la direction de la lutte contre la maladie au Ministère de la santé, des affaires sociales et de la famille, le département de Pointe-Noire a enregistré 16 nouveaux, ces derniers jours, ce qui porte à 6.212 le nombre de personnes touchées par l’épidémie de cholera, dont 62 décès. La ville de Pointe-Noire demeure, de loin, la plus touchée par l’épidémie déclarée depuis la fin du mois de janvier dernier.<o:p></o:p>


    Le Kouilou a enregistré 208 cas, dont 17 décès; Brazzaville a eu 3 nouveaux cas qui portent le nombre total de malades à 153, dont 7 décès. Le département de la Bouenza a aussi ses cas de choléra avec 112 personnes atteintes pour 6 décès. Le total donne, pour l’ensemble du pays, 6.685 cas pour 92 décès. Même si la progression de l’épidémie a été ralentie, la tendance des statistiques montre clairement que l’épidémie n’a pas encore été vaincue, comme s’en défend le gouvernement. La situation demeure préoccupante.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Au centre de cette maladie, la question de l’accès à l’eau potable. Le système de distribution de la S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau) est défaillant, depuis les années 80. L’eau minérale produite dans le pays est hors de prix pour la majeure partie des ménages. Dans les quartiers populaires, on se contente d’eau de pluie ou de puits. Et même si des conseils sont prodigués pour la bouillir, avant de la consommer, encore faut-il que les ménages disposent d’assez de moyens pour avoir le bois de chauffe nécessaire.<o:p></o:p>


    Face à la situation pénible de l’accès à l’eau potable et ses conséquences dramatiques, notamment l’apparition de l’épidémie de choléra, les religieuses du diocèse de Pointe-Noire sont sorties de la réserve qui caractérise essentiellement leur vie. Elles ont donné de la voix, à l’occasion de la célébration de la 15ème journée internationale de l’eau, pour interpeller les pouvoirs publics et la communauté internationale sur le drame que vivent les populations dans les quartiers, par manque d’eau potable. Une initiative originale, qui leur a attiré les foudres de ceux qui pensent qu’elles se mêlent de ce qui ne
    les regardent pas. Il n’empêche. Elles ont voulu marquer la 15ème édition de la Journée internationale de l’eau. Réunies au sein de l’U.r.d  (Union diocésaine des religieuses) de Pointe-Noire, elles célébré, en différé, le dimanche 25 mars 2007, cette journée, à la cathédrale Saint-Pierre Apôtre, en présence de Mgr Jean-Claude Makaya Loemba, évêque du diocèse de Pointe-Noire et des religieuses venues de toutes les paroisses du diocèse. Au début de la messe, sœur Maria Theresa, présidente de l’association, a signifié l’importance de l’eau dans la vie humaine. «L’eau, c’est la vie. La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, dit Saint Irénée. L’homme vivant! La vie de l’homme! C’est bien pour cela que nous sommes rassemblés ici. Les religieuses du diocèse de Pointe-Noire ont choisi, pour signifier cette vie, le bidon jaune. Le bidon qui porte l’eau. Le bidon qui porte la vie, nous le verrons pour la supplication et pour la        louange ».<o:p></o:p>


    Sœur Maria Theresa a ensuite donné lecture du message de l’U.r.d (voir encadré), à l’occasion de la journée internationale de l’eau. (Lire aussi en page 13), la réflexion du ministre Bruno Jean Richard Itoua, à l’occasion de la célébration de cette journée.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Equateur Denis NGUIMBI<o:p></o:p>

    Jean Baptiste MILANDOU<o:p></o:p>

    Joël NSONI<o:p></o:p>

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     <o:p></o:p>

    Message de l’Union diocésaine des religieuses de Pointe-Noire, à l’occasion de la messe pour l’eau<o:p></o:p>


    Prenant conscience de notre rôle dans l’Eglise et dans la société, rôle de communicatrice et de gardienne de la vie, nous, religieuses du diocèse de Pointe-Noire, regroupées dans l’Union Diocésaine des Religieuses (U.d.r), sommes choquées de constater que le quotidien du Ponténégrin est fait, depuis quelques années, de manque d’eau et de bidons jaunes à transporter tous les jours, pour aller à la quête de l’eau qui représente, à nos yeux, la vie.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Vivant et voyant cette injustice, nous ne saurions fermer les yeux. C’est pourquoi, faisant référence à la parole de Dieu inscrite dans Jean 4, 7-15, nous voulons rappeler, à tous et particulièrement à nos autorités publiques, que l’eau est source de vie; sans elle, il n’ y a pas de vie possible; sa distribution fait traditionnellement partie des responsabilités d’organismes publics. D’ailleurs, l’eau n’est-elle pas ce qui, au début de la création, existait déjà? (cf. Genèse 1).<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L’eau est un droit, car elle est un bien commun et n’est la propriété de personne. Le droit à l’eau, comme tous les droits de l’homme se base sur la dignité humaine et non pas sur des évaluations de type purement quantitatif, qui ne considèrent l’eau que comme un bien économique. Sans eau, la vie est menacée. Le droit à l’eau est un droit universel et inaliénable (cf. Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise n° 485). <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Le conseil économique et social des Nations unies, dans son Observation générale n°15 nous rappelle que «le droit à l’eau consiste en un approvisionnement suffisant, physiquement accessible et à coût abordable, d’une eau salubre et de qualité acceptable pour les usages personnels et domestiques de chacun».<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En 2005, l’enquête menée par l’Union diocésaine des religieuses a montré que l’eau est, réellement, devenue un problème crucial dans la ville de Pointe-Noire: En témoigne, aujourd’hui, la valse des bidons jaunes devenue un phénomène courant dans la ville. Un autre témoignage de l’acuité de la problématique de l’eau est la présence, à Brazzaville et Pointe-Noire, d’une épidémie de choléra qui nous incite à nous engager davantage et à revendiquer notre droit à l’eau.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Comment comprendre que la municipalisation accélérée de 2004 à Pointe-Noire, avec un budget de 44 milliards de francs Cfa n’ait pu résoudre ce problème de l’eau à Pointe-Noire? Comment pouvons-nous admettre qu’avec des revenus pétroliers d’environ 2000 milliards de francs Cfa, en 2006, l’eau continue à demeurer un luxe pour les populations congolaises?<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    En conséquence, l’U.d.r lance un pressant appel aux pouvoirs publics pour tout mettre en œuvre, afin d’apporter les solutions attendues et résoudre, durablement, les difficultés rencontrées par les populations en matière d’approvisionnement en eau; de même, elle demande aux institutions financières internationales présentes au Congo d’inscrire cette priorité dans les discussions avec le gouvernement.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Merci à Dieu et aussi à ceux qui nous suivent, aujourd’hui, et qui accepteront de s’engager pour que l’eau puisse couler dans les robinets, car tous, nous y avons droit.<o:p></o:p>


    Que Dieu, Père de toute création, nous bénisse et nous soutienne.<o:p></o:p>


     <o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    EFL, Militant Politique (Cliquer sur les liens ci-dessous)<o:p></o:p>

    - Pour la Démocratie et le Développement du Congo-Brazzaville.<o:p></o:p>

    - Contre la Discrimination raciale en France<o:p></o:p>

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  • Encore plus de pétrole

    Pour le groupe pétrolier français Total, le Congo Brazzaville semble être un véritable jackpot. Déjà très actif dans ce pays depuis de nombreuses années et sous différents régimes, Total a annoncé lundi la découverte de deux réserves qualifiées de « majeures » dans la partie nord du permis dont il dispose à Moho-Bilondo (offshore profond).

    Les forages effectués à près de trois kilomètres de profondeurs ont donné des indications très favorables quant à la présence de grandes quantités de pétrole.

    Publié le 3 avril 2007.

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    "Plus un ordre viole la nature, l'habitude et la norme, et plus l'usage de la violence lui est indispensable" (Lanza Del Vasto)
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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
     

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  • Plainte contre des chefs d'Etat africains

    Un groupe d'associations parisiennes s'en va-t-en guerre contre plusieurs chefs d'Etat africains accusés de bâtir leurs fortunes personnelles en détournant les fonds de leurs pays respectifs.

    Sherpa et Survie, deux associations de défense de droits de l'homme, viennent de déposer, à Paris, une plainte contre certains chefs d'Etat africains qu'elles accusent de "recel et détournements de biens publics", apprend-on de l'agence parisienne AP. Les deux associations exigent des accusés, les preuves sur la provenance des fonds avec lesquels ces présidents incriminés ont acquis leurs biens immobiliers en France.
     
    © Info.net
     
    La plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Paris. Y sont épinglées, les multiples résidences parisiennes (dont certaines servant de villégiature de bord de mer) de cinq chef d'Etat africains dont Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Omar Bongo Ondimba (Gabon), Théodore Obiang Nguema (Guinée-Equatoriale) et Eduardo Dos Santos (Angola).
     

    "Quel que soient les mérite de ces dirigeants et leurs compétences, personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd'hui pour certains d'entre eux de l'ordre de plusieurs millions d'euros, ont pu être acquis par le seul fruit de leurs salaires", considèrent les associations dans leur plainte qui, cependant, se heurte à une difficulté de taille : l'immunité accordée en droit français aux chefs d'Etat étrangers en exercice.

    Déterminées, les deux associations promettent de contourner cet obstacle en amenant devant la barre, les membres des familles de ces dirigeants africains qui s'affichent en propriétaires de ces biens. La démarche est appuyée par le comité catholique contre la faim (CCFD). Le mois dernier, ce comité a publié un rapport sur la fortune des présidents «dictateurs».
     

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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
     
     
     

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  • L'APPA s'adresse aux Francs-Maçons francophones

    La radio maçonnique francophone sur Internet, Radio Temple, a sollicité mercredi une interview du conseiller spécial du Président de l'Association de la Presse Panafricaine (APPA), Nicolas POMPIGNE-MOGNARD.

    Répondant aux questions de la rédaction de Radio Temple, M. POMPIGNE-MOGNARD, a notamment évoqué l'affaire Pascal SEVRAN.

    Cette interview a par ailleurs été l'occasion de présenter l'APPA aux auditeurs de Radio Temple, répartis dans plus de 35 pays.

    Créée et animée par des journalistes professionnels, Radio Temple est accessible gratuitement depuis le continent africain.

    « Les membres du bureau de l'APPA sont régulièrement sollicités afin d'accorder des interviews.  (…) Je suis heureux que notre activité ait retenu l'attention de Radio Temple. Nous avons ainsi pu faire entendre la voix de l'APPA dans plus de 35 pays du monde. », a considéré le conseiller spécial du Président de l'APPA.

    Le nombre de francs-maçons dans le monde est estimé à 6 millions.

    FIN

    Pour visiter le site Internet de Radio Temple: www.radiotemple.com

    Pour adresser un e-mail à Radio Temple : redaction@radiotemple.com



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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

     

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  • Françafrique : Les "AMIS" dictateurs africains de Chirac mis à nu


    Lundi 26 mars 2007


    Dans son livre « Chirac, mon ami de trente ans » , Jean-François Probst dévoile quelques aspects du fonctionnement de ce qui est communément appelé la Françafrique.

    Comment a-t-il connu Sassou ? Quel rôle a-t-il joué auprès de lui ? Lisons-le :

    « J'avais connu le dictateur-président, alors marxiste léniniste " pur " et dur en 1982 (...) J’ai donc aidé l’ancien président à partir de la fin 1995 jusqu’à son retour au pouvoir en 1997. Sassou habitait avenue Rapp. A ce moment-là il avait le sentiment que la conférence nationale de 1993 l’avait définitivement écarté de la vie politique et qu’il ne retournerait jamais dans son pays. Il n’était pas interdit de séjour là-bas mais, ayant tenu le pays d’une main de fer, il ne supportait guère l’idée de revenir dans un pays " démocratique "… Et puis il avait pris des goûts de luxe, ce qui l’avait fait évoluer idéologiquement. A Paris, il était devenu un capitaliste brillant. Ayant marié sa fille à Omar Bongo, il disposait toujours de gros moyens financiers. Mais personne ou presque dans son exil doré, ne prenait le risque de le rencontrer, et encore moins de le soutenir officiellement. Pas même Chirac. Sassou ne comprenait pas. « Jacques ne veut pas me recevoir, Dupuch ne me prend pas au téléphone, Roussin ne me rappelle pas, se lamentait-il. Qu’est-ce que tu peux faire, Jean François ? » (…)

    Après ces précisions, l’auteur confirme que lors du déclenchement de la guerre de 1997, « l’homme des masses » ne " dormait pas pour lui " mais qu’au contraire l’opération était préparée de longue date. Voici comment :

    Immeuble à Brazza en 2007. Les séquelles
    de la guerre sont toujours visibles
    « J’ai donc préparé son retour médiatique en 1997. Nous avons réuni mille cinq cents personnes dans un grand hôtel parisien (…) j’ai continué mon travail auprès de Sassou en organisant son retour au Congo. Les élections ont donné l’occasion du coup d’Etat. L’histoire officielle dit que le président Lissouba a envoyé un char contre la villa de Sassou, en réalité il s’agissait d’une provocation montée de toutes pièces par la milice Cobra. Sassou était de l’autre côté du fleuve Congo avec des jumelles. Le président Lissouba, qui était un scientifique un peu égaré, et sa directrice de cabinet, Claudine Munari, n’ont rien compris à ce qui était en train de leur arriver et ils ont été renversés (…) J’ai aidé le clan Sassou à revenir là-bas. Et je lui ai trouvé des armes au mois d’août 1997, après le décès de Jacques Foccart, à la demande de Pierre Oba, le ministre de l’Intérieur. Sassou avait un bureau officiel avenue Montaigne et un autre, boulevard Magenta, pour tous les Congolais ».

    « Il fallait trouver de l’artillerie. Je n’ai jamais été marchand de canons, mais j’ai aiguillé Oba vers un spécialiste à Monaco ». Et le président angolais José Eduardo Dos Santos a aidé Sassou à donner le dernier coup de reins. La guerre s’est terminée début décembre 1997, et je me suis rendu au Congo une semaine plus tard (…) Denis Sassou Nguesso m’a accueilli au palais Mpila et j’y suis resté du 7 au 10 décembre 1997 (…) Dans l’après-midi il est allé dans une pièce à côté. Il est réapparu avec un cahier à spirale entre les mains. « Jean-François, il faut que je te montre quelque chose ». Ce cahier avait été saisi dans le coffre de Munari, la directrice de cabinet du président Lissouba ».

    Enfin vient l’heure du financement des campagnes électorales françaises par les pays dit pauvres d’Afrique. Puis l'incroyable : une idée de chantage, à en croire Jean-François Probst.

    « Dans l’atmosphère du coup d’Etat, le bureau du président Lissouba et les appartements attenants avaient été un peu mis sens dessus dessous (…) Le coffre de Claudine Munari avait été récupéré par Isidore Mvouba, directeur de cabinet du nouveau président autoproclamé (…) Dans le précieux cahier Claudine Munari avait fait la liste des sommes versées à Dominique de Villepin à Paris, au Plazza Athenée, ou au Bristol. Précisant les lieux, les jours et les heures. Il s’agissait de la participation du président Lissouba aux bonnes œuvres et au combat politique de Chirac entre 1992 et 1995 (…) la conclusion de Denis Sassou Nguesso était sans appel : « Villepin, il faut qu’il arrête de m’ennuyer, m'a-t-il dit avec un sourire de serpent énigmatique. Maintenant, je le tiens » (...)

    ***********

    Déclaration de Dr Sarah Wykes de Global Witness

    21 Mars 2007

    Dr Sarah Wykes, activiste de nationalité britannique et très expérimentée dans le plaidoyer sur la transparence, avait été arrêtée le 18 février 2007 en Angola alors qu’elle visitait le pays pour évaluer les progrès réalisés en matière de transparence dans le secteur pétrolier. Elle est actuellement sous investigation selon la loi angolaise relative à la sécurité nationale.

    Dr Wykes libérée sous caution a été autorisée de quitter l’Angola le 18 mars 2007 pour retourner dans son pays le Royaume Uni. Toutefois, les poursuites contre elle continuent. L’organisation Global Witness publie le communiqué suivant écrit et lu par Dr Wykes:

    « Je suis en bonne santé et contente d’être de retour au Royaume Uni pour retrouver ma famille et mes amis. J’ai été très touchée par le soutien qui m’a été accordé, en Angola et sur le plan international, et je voudrais remercier tous ceux qui m’ont soutenue. J’espère repartir en Angola dans le futur pour continuer mon travail en collaboration avec les partenaires de la société civile.

    Je pense que mon travail en Angola, promouvoir la transparence dans le secteur pétrolier, n’a pas enfreint la loi angolaise, car cette loi et la constitution protègent les activistes travaillant sur les questions de la transparence et de la bonne gouvernance. Par conséquent, je pense qu’il n y a pas de fondement pour les poursuites engagées contre moi. J’ai l’intention de formuler une requête formelle pour que ces poursuites soient abandonnées et j’espère que cette affaire sera résolue le plus vite possible selon les procédures appropriées de la loi angolaise.

    Il y a sur le plan international une prise de conscience grandissante qui reconnait le besoin de plus de transparence dans la gestion des revenus publics issus des secteurs miniers et pétroliers afin que les citoyens des pays riches en ressources naturelles puissent exercer un contrôle sur l’affectation des revenus et s’assurer que la richesse est utilisée de manière juste et à bon escient. Le travail de Global Witness dans la promotion de la transparence des revenus en Angola et d’autres pays est donc indispensable et ne peut que continuer
    »

    Le porte-parole de Global Witness sur ces questions est Diarmid O’Sullivan, qui peut être joint au numéro de téléphone suivant: +44-207-561-63-63.

    En Angola, l’avocat de Dr Wykes est Dra. Anacleta Pereira et son porte-parole est Dr Fernando Macedo, joignable au numéro suivant : +244-923-27-66-71.


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