•      Taraudé par un passé colonial qui passe mal en France, l'africanisme se targue ad libitum d'observer le continent africain du point de vue de Sirius. Son but essentiel, cependant, semble avoir été d'anthropologiser les Africains tout en contribuant à dilater les dimensions de l'Hexagone. Une discipline ectopique, qui n'aurait dû se borner qu'à un « regard d'appoint » et laisser les Africains se réinventer eux-mêmes en générant leurs propres savoirs, l'africanisme a eu, au contraire, l'ambition d'expliquer l'Afrique aux Africains eux-mêmes.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Écrite à l'aune d'une France qui n'a jamais cessé de considérer l'Afrique comme tout ensemble le miroir de sa grandeur et le « cul de sac du monde », la « science » africaniste n'a su remettre en question les linéaments de la politique foccartienne de la France en Afrique. <o:p></o:p>

    Cet ouvrage interroge donc le sens du savoir sur l'Afrique généré par l'africanisme en France et les imbrications entre ce savoir et le pouvoir désormais contesté du modèle (post)colonial français aussi bien en Afrique que dans les banlieues françaises où vivent en grand nombre les descendants des sujets français d'Outre-mer.<o:p></o:p>

    <o:p></o:p>

    Ch. Didier Gondola est Associate Professor d'histoire de l'Afrique à Indiana University - Purdue University à Indianapolis. Il est l'auteur de Villes miroirs : migrations et identités urbaines à Brazzaville et Kinshasa (1997), The History of Congo (2002) et d'un grand nombre d'articles sur les cultures populaires en Afrique et dans la diaspora.<o:p></o:p>

    Editions L'Harmattan. - ISBN : 978-2-296-03849-3<o:p></o:p>

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  • SASSOU NGUESSO : LE DICTATEUR CONGOLAIS BIENTOT A L’ELYSEE ? <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    De source diplomatique congolaise, nous apprenons que le dictateur congolais, Sassou Nguesso, sera reçu dans quelques jours au Palais de L’Elysée à Paris. Cette visite boudée par le nouveau gouvernement français aurait été imposée à l’actuel Président par une constellation de personnalités françaises du monde politique et des affaires. Elles sont les patrons de la françafrique, cette nébuleuse néo-coloniale qui fabrique et soutient des dictateurs et dont Sassou Nguesso, est l’une des meilleures recrues. Dirigeant d’un pays pétrolier qu’il gère avec sa famille, il  représente pour ces mafieux un grand intérêt. D’où l’empressement que ces patrons affichent pour l’accréditer auprès du nouveau pouvoir français. C’est donc fort de ces soutiens que le dictateur congolais avait exigé de ses rabatteurs, qu’il fut le premier sur la liste des présidents africains que devait recevoir le tout nouveau président français.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

     Mais les Services officiels avaient préféré commencer par une Dame, <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la Pr←sidente" w:st="on">la Présidente</st1:PersonName> du Libéria. Bongo alias Ondimba, lui emboîtait ensuite le pas et depuis, bien d’autres. Sassou outré, se serait plaint auprès du patron de Bolloré à travers un certain monsieur Michel Roussin, ancien ministre de Chirac et un habitué des tribunaux français. Un homme qui a joué un rôle important dans le processus qui a ramené l’homme de mpila au pouvoir. Il fut d’ailleurs l’un de ses anciens officiers traitants. Malgré cela, Sassou ne comprend toujours pas pourquoi il n’est  pas encore reçu à l’Elysée. Dans les milieux politiques français, plusieurs facteurs seraient à l’origine de ces reports. Trois sont particulièrement cités:<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1° l’ingratitude d’un Sassou : Le 10 janvier 2007, à l’annonce de la décision de <st1:PersonName ProductID="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:PersonName> française de Cassation réhabilitant la procédure sur l’Affaire des Disparus du Beach, les violents propos tenus par monsieur Sassou Nguesso à l’endroit de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, de ses Dirigeants et des Chefs d’Entreprises françaises opérant au Congo faisaient injure à toute <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> et relevaient  de l’ingratitude. Car tous savent que ce général, décrié au sein de la population congolaise et pendant la conférence nationale avait été révoqué par le Peuple à la suite des élections démocratiques en 1992. Il est revenu sur le fauteuil présidentiel congolais à la suite d’un coup d’Etat militaire auquel <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> à travers Chirac n’était pas étrangère. Comment pouvait-il oser surtout faire brûler le drapeau français et encore à Brazzaville?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ces propos et ces actes devant l’ambassade de France à Brazzaville avaient été jugés inacceptables. Des conseillers n’ont pas hésité à réfléchir sur des sanctions comparables à celles infligées à Mobutu Séséseko, Bokassa et tout récemment à Patassé. Pour eux, sans <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName>, il serait encore en train de fuir les poursuites judiciaires pour crimes divers.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais les réactions des Conseillers sont-elles celles de leurs Chefs qui savent toujours plus sur les dessous des affaires et les tribulations des suppôts? La réponse à cette question est profonde lorsque l’on sait que ce même Sassou s’était permis de déclarer dans ses milieux intimes, qu’il avait la capacité de provoquer un « tsunami politique en France » et même de mettre au pain sec certaines personnalités de ce pays. C’est certainement pour cette raison que Chirac avait géré cette affaire qui humiliait <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> presque genoux à terre. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le nouveau Président français connaît bien Sassou Nguesso dont- il sait, qu’il ne tire pas sa légitimité du peuple congolais, mais plutôt de l’appui des individus aux pratiques douteuses. Ministre dans plusieurs gouvernements français, l’actuel Président sait aussi que Sassou est revenu au pouvoir au prix des milliers de morts et ce avec la contribution de Chirac son parrain et du ténébreux Jacques Foccart. Tout le monde sait aussi que  Chirac, durant tous ses mandats a porté Sassou dans sa tête et sur son dos et partout.  Les congolais, victimes permanentes de cette amitié nocive ont fait de Chirac comptable des crimes de Sassou. Monsieur Sarkozy ne veut ni ressembler à Chirac ni prendre sa place dans ce système mafieux. Il estime que son dos c’est pour porter les français et non des dictateurs africains qui affament et tuent leurs populations. D’où sa répulsion pour cet homme. L’histoire macabre de Sassou et la complicité déclarée de certains de ses prédécesseurs justifient la politique de rupture surtout avec les tyrans africains.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Monsieur Sassou doit donc cesser de croire que le soutien français lui est éternellement acquis, et, qu’il peut s’en servir comme d’un blanc-seing pour continuer à bloquer la démocratie et  commettre les plus graves atrocités contre les populations congolaises, certain que <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> lui assurera toujours cette impunité comme au temps de Chirac. Les congolais veulent bien croire à cette rupture et en attendent les premiers signes. Cette attente est fondée dans la mesure ou des tenants du pouvoir croient fort à la magie du pétrole.  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ibovi François, un Ministre congolais, des plus intégristes d’ailleurs, choisi beaucoup plus pour sa parenté d’avec Sassou que pour ses compétences, disait à des parents des disparus du beach ce qui suit…. "Notre pétrole sera notre meilleur Avocat. Où que vous alliez…que ce soit auprès de la justice congolaise ou française…notre pétrole nous défendra..." Il précisait par ailleurs qu’il en serait ainsi même au sein des milieux de l’ONU.

    <o:p> </o:p>

     Même si les événements l’ont démenti en partie, Sassou compte toujours sur le pétrole par lequel il renforce ses accointances avec tous les milieux mafieux rayonnant en Europe et surtout en France. Les crimes l’ont rendu tellement borgne qu’il ne voit aucune limite. Pour lui, le ciel est bleu, l’horizon est clair. Il n’a aucun souci à se faire tant que le pétrole coulera dans les réservoirs de TotalElfFina. Comme son gendre Bongo Ondimba, il déclare que toute personne a un prix. Sassou voudrait dire qu’il n’a rien à craindre des changements intervenus en France. Grâce au pétrole dont il a fait sa propriété, il croit mettre dans sa gibecière les nouveaux dirigeants français. Mais qui vivra verra…  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    D’ailleurs, parlant des changements politiques intervenus en France, monsieur Sassou Nguesso pour se donner bonne conscience a fait reproduire à des centaines d’exemplaires par les services d’un certain Pigasse, ce mercenaire de l’information, une vidéo montrant monsieur Nicolas Sarkozy avant les élections, déclarer au sortir d’un entretien avec Sassou ce qui suit ….monsieur Sassou est un grand homme… un démocrate et un humaniste…avec qui j’ai des rapports amicaux depuis de longues années… C’est un homme bien… C’est un grand frère…. Fin de citation. Sassou calme par cette vidéo tous ceux de son pouvoir qui pourraient s’inquiéter pour le retard que prend sa réception à l’Elysée. Tous les griots françafricains munis de cette vidéo déclarent que ce retard n’est pas le signe  de la disgrâce d’un personnage et d’un régime de la part de l’Elysée.     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Vidéo ou pas, Sassou Nguesso doit se rappeler que monsieur Nicolas Sarkozy a fondé sa campagne sur une politique de rupture. Sa politique africaine pourrait ne pas correspondre à celle d’un Chirac qui a fait de Sassou le boucher des populations du Congo.<o:p></o:p>

    Au Congo même nous disons…Attention pila mossi kéba…Car le nouveau Président français qui prône le changement veut réellement se démarquer de la politique nocive de son prédécesseur qui créait et soutenait les dictatures africaines. Des signes évidents le prouvent notamment dans la composition de son gouvernement.  <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    2°- La nature criminelle de son régime qui fait de Sassou Nguesso l’un des plus cruels dictateurs du moment au monde. Après avoir fomenté un coup d’Etat militaire contre les Institutions démocratiquement établies le 5 juin 1997, Il organise en décembre 1998, une croisade militaire particulièrement meurtrière à caractère tribalo régionaliste contre des populations civiles des régions spécifiques du congo. Tout Président de <st1:PersonName ProductID="la R←publique" w:st="on">la République</st1:PersonName> qu’il se prétend, Sassou fera détruire tous les villages et toutes les infrastructures vitales. Il abandonnera sans assistance des milliers de citoyens dans des zones de savanes, inhospitalières, en même temps qu’il fera ajuster les canons de son armée selon la pénible progression des réfugiés. Ces opérations militaires seront plus meurtrières que celles du Darfour et très proches de l’hécatombe du Rwanda. Les médias du monde n’auront pas le droit d’en parler. Car il fallait protéger Sassou Nguesso, avait décidé monsieur Chirac. Malgré cela, ces crimes abominables poursuivront Sassou où il se trouvera.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    3°- Le moment : Il faut ajouter aux raisons de ces reports, le fait que cette période coïncide d’avec le programme de <st1:PersonName ProductID="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:PersonName> d’Appel de Versailles, qui devra statuer sur certains points de l’Arrêt de <st1:PersonName ProductID="la Cour" w:st="on">la Cour</st1:PersonName> française de Cassation réhabilitant la procédure sur l’Affaire des Disparus du Beach. Les dirigeants français craignent en effet que la presse nationale et internationale ne se saisisse de la présence d’un dictateur sanguinaire à l’Elysée pour mettre en doute la politique africaine du nouveau Président français. Car en effet, la condamnation des autorités congolaises par la justice française dans cette affaire n’est pas exclue. La visite de monsieur Sassou pour le moment ne serait pas souhaitée.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Par contre, Sassou Nguesso qui sait que sa force réside exclusivement dans son soutien par des milieux mafieux de la françafrique, insiste pour que cette visite ait lieu et le plus rapidement possible. Tout refus pourrait faire croire à une baisse de crédibilité vis-à-vis de ses maîtres et sonner le glas de son pouvoir. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Enfin, Sassou qui attend en sa faveur et le cœur en bataille, la décision de <st1:PersonName ProductID="la Justice" w:st="on">la Justice</st1:PersonName> française, souhaiterait vivement se trouver en face du Président français avant le verdict pour exiger de lui, la destruction de ce dossier qui le rend fou. Nous savons aussi que depuis l’avènement du Président Sarkozy, les tenants de la françafrique infiltrés dans toutes les sphères, mouillent leurs chemises pour tenter de sauver des mailles de <st1:PersonName ProductID="la Justice" w:st="on">la Justice</st1:PersonName> française le dictateur congolais.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

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     BINDIKA PHILIPPE

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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).
     

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  • Jean ZIEGLER écrit : "L'Empire de la honte" 

    EXTRAIT (p.81) :

    Les pays pauvres se tuent au travail pour financer le développement des pays riches. Le Sud finance le Nord, et notamment les classes dominantes des pays du Nord. Le plus puissant des moyens de domination du Nord sur le Sud est aujourd'hui le service de la dette.

    Les flux de capitaux Sud-Nord sont excédentaires par rapport aux flux Nord-Sud. Les pays pauvres versent annuellement aux classes dominantes des pays riches beaucoup plus d'argent qu'ils n'en reçoivent d'elles, sous la forme d'investissements, de crédits de coopération, d'aide humanitaire ou d'aide dite au développement.

    En 2003, l'aide publique au développement fournie par les pays industriels du Nord au 122 pays du tiers-monde s'est élevée à 54 milliards de dollars. Durant la même année, ces derniers ont transféré aux cosmocrates des banques du Nord 436 milliards de dollars au titre du service de la dette. Celle-ci est l'expression même de la violence structurelle qui habite l'actuel ordre du monde.

    Point n'est besoin de mitrailleuses, de napalm, de blindés pour asservir et soumettre les peuples. La dette, aujourd'hui, fait l'affaire (...).

    Extrait tiré du livre de Jean Ziegler, "L'empire de la honte", Ed. Fayard, Paris, 2005. - ISBN : 978-2-213-62399-3

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    "Plus un ordre viole la nature, l'habitude et la norme, et plus l'usage de la violence lui est indispensable" (Lanza Del Vasto)


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  • DE LA LANGUE AUX « NON-ARYENS » DEMAIN ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    TOUS A NOS LANGUES RESPECTIVES : <o:p></o:p>

    LE TOP EST DONNE PAR LA FRANCE DROITIERE<o:p></o:p>

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    Un débat ouvert et à enrichir<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Il n’y a pas au monde un seul pays où il n’y a pas d’étrangers. Partout où il y a un être humain, il y a un étranger. Partout, à travers le monde, sur tous les continents, dans tous les pays, on rencontre des Français et des personnes de diverses nationalités.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    A travers le discours de M. Nicolas Sarkozy, il est facile de comprendre que, selon lui, les malheurs de la France, le chômage, seraient du fait des étrangers, des immigrés. Soit. Mais au regard de la tournure que prend la situation, comment fera-t-on pour reconnaître dans la rue celle ou celui qui est immigré et celle ou celui qui ne l’est pas ? Dans ce pays, il y a des Noirs, des Arabes, des Jaunes et autres Bronzés Français. On dit que ce sera la tâche de la Police et la Gendarmerie pour débusquer les « indésirables ». <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Seulement voilà, les Policiers et les Gendarmes sont aussi des êtres humains. Avec l’avalanche des lois déjà existantes, ils sont déjà débordés. Pour leur faciliter la tâche, ne serait-il pas plus judicieux, comme cela s’est fait il n’y a pas très longtemps, d’instaurer un système qui puisse faire en sorte que l’étranger vivant en France soit facilement repérable et reconnaissable dans la rue, et éviter ainsi aux autres les tracasseries policières inutiles ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Cela étant, ne serait-il pas préférable qu’on délivre à tous les étrangers ou immigrés des badges jaunes ou rouges sur lesquels sera imprimée la lettre « E » comme étranger bon à expulser ou « I » comme immigré, être indésirable ? Ce qui les distinguerait des autres Noirs, Jaunes et Arabes qui, eux, sont Français, à moins qu’on mette tout le monde dans le même sac, et peu importe qu’ils soient Français ou pas, le seul critère étant la couleur de leur peau. La solution la plus facile à ce problème épineux est qu’il faut donc que tous les étrangers, tous les immigrés se mettent à porter sur leurs habits un badge frappé d’un « E » ou d’un « I ». Ce badge peut être métallique ou plastifié (style pin’s) ou en tissu, avec la lette « E » ou « I » imprimée en rouge ou jaune.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tout être humain ayant décidé de vivre dans un pays autre que le sien propre où il est né est obligé d’apprendre et de savoir parler, lire et écrire la langue du pays qui l’a accueilli. Cela est aussi vieux comme le monde. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais que cette nécessité soit un programme ou un thème de campagne électorale, cela devient inquiétant, très inquiétant. Non pas seulement pour ceux qui vivent en France métropolitaine et dans ses DOM-TOM (colonies déguisées), mais aussi et surtout pour les Français qui aiment voyager, qui aiment élire domicile aux quatre coins du monde, où ils se trouvent souvent en terrain ou territoire conquis. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Devant cette surenchère, je ne crains qu’une chose : « la réponse du berger à la bergère » ou « l’arroseur arrosé ». Je crains simplement que l’arroseur ne soit arrosé à son tour. Ceci dit, pourquoi les Chinois, les Japonais, les Russes, les australiens, les Néo-Zélandais, les Danois, les Allemands, les Suédois, les Finlandais, pour ne citer que ceux-là, n’exigeraient-ils pas, à leur tour, des Français d’apprendre leurs langues depuis la France avant de partir y vivre ? Pourquoi les Africains n’exigeraient-ils pas qu’un Européen en général, et un Français en particulier, apprenne depuis son pays, le lingala, le kikongo, le wolof, le mandingue, le swahili, l’arabe, le sango, etc., avant d’émigrer dans les pays où ces langues sont pratiquées ? <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Hier, la France a décidé et imposé la Carte de séjour et le visa obligatoire à tous les ressortissants des pays pauvres en particulier. La mesure s’est généralisée partout, même si les Consulats africains les délivrent avec beaucoup plus de condescendance, de facilité aux occidentaux qu’ils n’en délivrent, eux, surtout aux Noirs et aux Arabes, avec la même promptitude.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aujourd’hui, après les visas, c’est au tour de la langue, notamment le français. Demain, après la langue ce sera autour de la couleur de la peau. Demain, on demandera aux non-Blancs de devenir d’abord Blanc avant d’émigrer vers les pays des Blancs. Et l’inverse sera aussi possible. Les Noirs et les Arabes demanderont aussi aux Blancs de se faire Noirs ou Basanés pour prétendre vivre dans un pays non-européen. Ainsi, des « NON-BLANCS » on passera aux « NON-ARYENS », comme aux siècles derniers. Pourquoi, comme sous la IIIème République, ne pas faire réimprimer des timbres-poste sur lesquels sera imprimée la mention : « SAUVONS LA RACE » ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le débat que vient de soulever M. Nicolas SARKOZY est un faux débat. Cependant le problème qu’il pose est dangereux pour l’humanité, car au-delà de son exigence se profile et se cache une arrière-pensée, un « NON-DIT » mal camouflé, tellement il est limpide. Il se résume par une simple phrase : LA CULTURE DE LA HAINE DE L’AUTRE ou LE REJET DE L’AUTRE qui, elle, risquera d’entraîner ou d’engendrer des comportements inacceptables et très regrettables. Dommage que la France, le pays des Lumières, la Patrie des Droits de l’Homme en soit réduite à ce point ! Mais une question tout de même, la langue française serait-elle en perte de vitesse ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Tous les grands-parents et parents de M. SARKOZY savaient-ils tous parler, lire et écrire le Français avant d’émigrer et de débarquer en France ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le pire, dans tout ça, est que c’est comme ça que ça commence.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Hier encore, on est parti de l’exclusion des « Non-Blancs » à la barbarie institutionnalisée avec la destruction des Indiens, l’anéantissement des Noirs dont on a fait une marchandise. Puis on réactualisera le poids idéologique de la suprématie blanche (exclusion des « non-Blancs » et des « non-Aryens »). Le politique qui devrait éduquer son peuple et lui dire que l’homme est universel, qu’il est interdit d’exclure, de rejeter l’autre, est le premier à sacraliser cet interdit. D’ailleurs le thème de la génétique n’est pas innocent. Il a été employé, utilisé à dessein. A ce rythme et au train où vont les idées, demain on répétera qu’un Noir ou un Arabe n’est pas un être humain, un homme. On reviendra aux vieilles recettes des XIIIème et XIVème siècle. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    M. SARKOZY a sa langue, mais pas toutes les matières premières dans son pays. Il n’a que des idées. Et demain, si ces autres peuples qu’il répugne et dont il refuse de reconnaître les souffrances et les atrocités subies refusaient de parler sa langue et lui disaient qu’avant d’exploiter nos richesses, il faut d’abord apprendre nos langues ? Soulèvera-t-il des armadas, des troupes et des blindés pour aller mâter ces « insoumis » et ces « sauvages » ? Car c’est avec ces vocables qu’on les désignera, comme par le passé. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En tout cas, j’ai la faiblesse de penser que cette affaire de la langue soulevée par le candidat à la présidence française de 2007 est une affaire qui risquera d’aller plus loin et risquera de poser ou entraîner d’autres problèmes auxquels son géniteur n’a certainement pas pensé. J’ose tout de même espérer qu’il a mesuré toute son ampleur.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour éviter les hordes de Nègres aux frontières de la France…<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En posant le problème de la langue qui serait un handicap majeur pour certaines catégories humaines, M. Sarkozy voudrait par là essayer d’endiguer le problème de l’immigration. Quoi de plus normal que de vouloir réguler le flux migratoire, même si depuis la nuit des temps l’homme a toujours voyagé et qu’il est un éternel immigré.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le disant, nous savons tous que les premiers visés, ce sont les Arabes et les Noirs d’Afrique, ces indésirables dont les parents ont versés leur sang pour un pays qui ne les reconnaît plus, un pays ingrat. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    M. SARKOZY omet volontairement qu’il existe, encore aujourd’hui, ce que les Africains appellent « LE PACTE COLONIAL ». Récemment, il a reçu les barons de la Françafrique, les piliers de ce pacte colonial. Mais qu’est-ce que c’est le pacte colonial pour lequel il ne dit mot ni ne dénonce?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le pacte colonial, selon l’Encyclopédie Universelle Larousse, est un répondant « de la conception mercantiliste de la colonisation qui visait à l’enrichissement de la métropole. Il stipulait : l’interdiction totale ou partielle du marché colonial aux produits étrangers ; l’obligation d’exporter les produits coloniaux exclusivement ou principalement vers la métropole ; l’interdiction, par la colonie, de produire des objets manufacturés, son rôle économique se bornant à celui de productrice de matières premières et de débouché commercial ; le traitement de faveur accordé par la métropole aux produits coloniaux, accompagné d’une aide politique, militaire, culturelle et souvent économique, fournie par la métropole. » (1)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Ce pacte depuis la fin officielle de la colonisation s’est transformé en un étatisme qui a perturbé tous les sens des Africains des pays dits « anciennes colonies françaises » qui, aujourd’hui, sont à la recherche d’un sens à donner à leur existence individuelle et collective. La guerre absurde que leur mène la France est fondée sur l’idée tout aussi absurde que l’Etat ivoirien, par exemple, est géré par des hommes incapables de défendre et protéger les intérêts français en Côte d’Ivoire. On a beau réfléchir sur le sens à donner à un reproche, il est impossible d’en trouver un qui soit rationnel. Peut-on pour autant se résoudre à l’absence de sens dans cette vie d’Africains originaires des contrées les plus pauvres dans un monde rapide, avancé et qui ne nous attend pas ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    L’absence de sens pour ceux qui ne peuvent s’y résoudre fait de nous des gens absurdes au sens que la philosophie donne à ce concept. La recherche permanente de sens conduit aujourd’hui les Africains à se révolter. La France ne fait que continuer une politique huilée des différentes autorités politiques françaises vis-à-vis de l’Afrique noire. Tromperie, dissimulation, simulation et autres coups tordus sont monnaie courantes pour déstabiliser des régimes ou pas, selon qu’ils sont ou non définis par le monarque comme non-conforme ou politiquement incorrects.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Absurdes, à l’heure de la mondialisation, sont les vestiges des relations coloniales qui marquent de nombreux esprits en Afrique et en France. Vous n’êtes pas capables de défendre les intérêts de la France, dit-on. Vous n’êtes que des anarchistes, dit-on dans les milieux de « distributeurs » de pouvoir en Afrique, à vouloir refonder l’ordre établi depuis toujours.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Depuis, les Africains n’ont pas arrêté d’entendre ces reproches. Tous, au sein de la monarchie française et autour d’elle, en Europe comme en Afrique, regrettent la belle époque des « Vieux dirigeants », ces béni-oui-oui, où il n’y avait ni fascistes au pouvoir, ni anarchistes dans les rues. Quelle époque ! disent en cœur tous les nostalgiques du pacte colonial.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais lorsqu’on écoute ceux qui soutiennent ces thèses, à l’exception de quelques-uns sur lesquels ils ont la main mise, les pays africains seraient aujourd’hui mal gouvernés, par des incapables et des inexpérimentés. Mais d’où vient-il que nous soyons incapables ? Mais qu’est-ce qui leur permet de dire que nous sommes des inexpérimentés ? Comment était donc cette belle époque que tant de nostalgiques réclament à cor, à cri et à kalach ? <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Aujourd’hui en Afrique, les meilleurs chefs d’Etat sont ceux qui ont reçu l’onction et la bénédiction de Paris. A ce sujet, j’ai déjà dit et écrit : « Le principe du pouvoir en Afrique d’expression française (anciennes colonies) est simple. Celui qui remue la queue, rampe, lèche les bottes et garantit les "intérêts de la France", même s’il est mondialement reconnu criminel, celui-là est jugé apte à "gouverner" ses compatriotes ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour répondre à ces questions et rechercher un sens rational à ces reproches, regardons le fond des relations françafricaines, pivot de la « mafiafrique », depuis l’indépendance. Ces périodes ont et sont encore marquées par l’étatisme qui n’est rien d’autre qu’un totalitarisme discret qui se traduit par l’idéologie du développement économique impulsé par la coopération interétatique, la solidarité obligatoire entre les Etats, l’aide publique au développement et le refus de la liberté et de la démocratie pour les populations dont les pays sont supposés bénéficier des bienfaits de cet étatisme. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En voici l’exemple qui n’est qu’un extrait de toute une panoplie de textes aujourd’hui devenus caducs et auxquels il ne faut surtout pas toucher, au risque d’être réduit au silence éternel :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    I - TRANSFERT DE COMPETENCES SANS INDEPENDANCE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L'Accord particulier portant transfert des compétences de la Communauté à la République de Côte d'Ivoire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire d'une part, le gouvernement de la République française d'autre part, ont convenu de ce qui suit :<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article premier - La République de Côte d'Ivoire accède, en plein accord et amitié avec la République française, à la souveraineté internationale et à l'indépendance par le transfert des compétences de la communauté.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Art .2 - Toutes les compétences instituées par l'article 78 de la Constitution du 4 Octobre 1958 sont, pour ce qui la concerne, transférées à la République de Côte d'Ivoire, dès l'accomplissement par les parties contractantes de la procédure prévue à l'article 87 de ladite constitution.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Fait à Paris, le 11 Juillet 1960<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Félix Houphouët-Boigny<o:p></o:p>

    Michel DEBRE<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    II - TOUTES LES RICHESSES RESERVEES A LA FRANCE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    ANNEXE A l'accord de Défense entre la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey, la République Française et la République du Niger concernant la coopération dans le domaine des matières premières et produits stratégiques.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Afin de garantir leurs intérêts mutuels en matière de Défense, les parties contractantes décident de coopérer dans le domaine des matériaux de Défense dans les conditions définies ci-après:<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article premier : Les matières premières et produits classés stratégiques comprennent: <o:p></o:p>

    - Première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux ;<o:p></o:p>

    - Deuxième catégorie : l'uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, leurs minerais et composés. Cette liste pourra être modifiée d'un commun accord, compte tenu des circonstances.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 2 : La République Française informe régulièrement la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger de la politique qu'elle est appelée à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, compte tenu des besoins généraux de la Défense, de l'évolution des ressources et la situation du marché mondial.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 3 : La République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger informent la République Française de la politique qu'elles sont appelées à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques et des mesures qu'elles se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 4 : La République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger facilitent au profit des forces armées françaises le stockage des matières premières et produits stratégiques. Lorsque les intérêts de la Défense l'exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d'autres pays.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 5 : La République Française est tenue informée des programmes et projets concernant l'exportation hors du territoire de la République de Côte d'Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger des matières premières et des produits stratégiques de deuxième catégorie énumérés à l'article premier.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En ce qui concerne ces mêmes matières et produits, la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger, pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République Française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 6 : Les Gouvernements procèdent, sur les problèmes qui font l'objet de la présente annexe, à toutes consultations nécessaires.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Fait à Paris, le 24 avril 1961<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Félix HOUPHOUET-BOIGNY<o:p></o:p>

    Hubert MAGA<o:p></o:p>

    Michel DEBRE<o:p></o:p>

    Hamani DIORI<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je le répète, ces textes sont « universellement propres » à tout l’univers africain francophone du pré carré français, pour les deux groupes ou zones qui constituent les colonies françaises d’Afrique, à savoir : l’ancienne Afrique Occidentale Française (AOF) et l’ancienne Afrique Equatoriale Française (AEF). Le texte de ces accords prétendus soumis à signature est le même. Il suffit de remplacer le nom de l’Etat africain (ancienne colonie), le nom de son chef d’Etat et la date de signature, et le tour est joué. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Plus de quarante ans aujourd’hui, quarante-sept ans précisément, il est toujours interdit de toucher à ce marché de dupes, de truands, et de pilleurs séculaires qui consacre et sacralise le caractère kleptocrate de l’Etat français. Quiconque ose y toucher se voit lui tomber la foudre de Paris sur la tête. Le président Laurent Gbagbo de la République de Côte d’Ivoire, et bien d’autres avant lui, en ont fait les frais ou connu des déboires. Ceci explique les flux migratoires massifs Sud-Nord. Et tant que l’Europe en général et la France en particulier n’auront pas mis fin à ce pillage éhonté, à l’affectation et l’installation dans nos pays des « Préfets de région » ou des « présidents-gouverneurs généraux »  au service de la France, de surcroît criminels et kleptocrates, le problème de l’immigration Afrique-Europe (Sud-Nord) ne sera jamais réglé, et les pays dits du Nord, c’est-à-dire l’Europe, seront confrontés à cette immigration pour très très longtemps. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais, en revanche, on leur dit : « Laissez-nous piller les richesses de vos pays, restez chez vous et acceptez la mort. Inclinez-vous, abaissez-vous devant la loi du plus fort, du Maître ». <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Voilà en clair, le non-dit du vrai discours, du discours réel. M. Nicolas Sarkozy qui, il y a très récemment, était encore ministre de l’Intérieur, avec la connaissance de tous les réseaux qui s’y rattachent, doit bien connaître le mode opératoire pour ce faire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Alors, dans ces conditions, est-ce l’Afrique qui a besoin de la France ou est-ce la France qui a besoin de l’Afrique ? Qu’à cela ne tienne, « LAISSEZ-NOUS VIVRE !  NOUS AVONS DROIT A LA VIE, A LA PAIX, A LA LIBERTE ET A LA DEMOCRATIE TOUJOURS BRISEES, ESCAMOTEES PAR LA FRANCE A TRAVERS SA VISION ET LA PRATIQUE DE SA POLITIQUE AFRICAINE ».  !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et, enfin, à quand la suppression de la « Cellule africaine de l’Elysée » d’autant qu’il existe en France un ministère de la Coopération, et au ministère des Affaires Etrangères une Direction des Affaires africaines ? A moins que cette cellule ne soit destinée à autre chose, la présidence de la République Française n’a-t-elle donc pas confiance en son gouvernement qu’elle a pris le soin de nommer elle-même ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Jean-Claude Mayima-Mbemba<o:p></o:p>

    Secrétaire Général de l’Organisation<o:p></o:p>

    AFRICA HUMAN VOICE INTERNATIONAL (AHVI)<o:p></o:p>

    http://www.africa-humanvoice.org<o:p></o:p>

    E-mail : contact@africa-humanvoice.org<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    (1)   – Professeur Koulibaly Mamadou, Les Servitudes du Pacte colonial, éd. CEDA / NEI, Abidjan (Côte d’Ivoire), 2005 ISBN : 2-86394-516-5  -  ISBN : 2-84487-251-4. <o:p></o:p>


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  • Election présidentielle Française : La vraie leçon du premier tour.


    L'élection du premier tour de la présidentielle française révèle un profond rejet des français  à l'égard des immigrés et des français d'origine étrangère. Toute la thématique de la campagne s'est faite sur des notions telles que l'immigration, l'identité nationale laissant de côté les problèmes économiques et sociaux.
     
    Que 31% des Français ait voté pour le candidat sortant alors que le bilan de la droite est plutôt négatif sur le plan  économique, social et même sécuritaire est très étonnant ! On voit donc que la thématique sociale n'a pas été primordiale et que l'immigration, l'insécurité et l'identité nationale française ont été au cœur de ce premier tour.
     
    En votant Sarkozy au premier tour sur ces thématiques racistes, les électeurs xénophobes de France souhaitent donner les moyens à Sarkozy d'appliquer  par procuration la politique préconisée par Jean- Marie Lepen. Bref en votant Sarkozy, on a rendu respectable les idées de Lepen.
     
    Le seuil de tolérance à l'égard des immigrés.
     
    Les Français dit de 'souche' semblent exaspérer par l'immigration et les violences dans les banlieues que l'on impute aux jeunes 'Arabes' et 'Noirs'. De ce fait ils estiment que la répression est la seule réponse. Nicolas Sarkozy incarne assez bien cette répression d'où le score qu'il obtient malgré ses propos sur le 'Karcher' et la 'Racaille'.
     
    Nicolas Sarkozy dit donc tout haut ce que les Français de 'souche'  pensent tout bas. Ils en ont  marre de ces jeunes français issus de l'immigration qui ne respectent pas les règles, de ces musulmans 'présumés terroristes' d'avance, qui voilent leurs femmes, de ces noirs 'polygames' et 'exciseurs' que ne respectent pas l'identité nationale française.
     
    La campagne présidentielle de 2007 se sera donc faite contre un certain type de population même si certains noirs (Basile Boli et Doc Gynéco) et arabes (Rachida Dati) ont joué les 'nègres' de service, servant d'alibi à Nicolas Sarkozy. 'Vous voyez dans mon camp, il y'a également des noirs et des arabes. Donc je ne divise pas les Français mais je les rassemble' !
     
    Si Nicolas Sarkozy devait gagner dans deux semaines, ce sera d'abord sur les notions clés de l'immigration, l'insécurité et l'identité nationale. Ségolène Royal ne pourra pas attirer les électeurs du Front national  et de François Bayrou avec son discours de régularisation des 'sans papiers' cher à la gauche de la gauche. Les Français dans leur grande majorité ne veulent plus de régularisation massive estimant qu'il faut arrêter cette politique.
     
    De la même façon, le discours de Ségolène Royal sur la régularisation des parents ayant des enfants scolarisés ne passent pas dans l'opinion. Que faire donc?
    Pour contrer Sarkozy, elle doit être plus dure sur  la politique d'immigration.  Le pourra t-elle? Doit-elle garder ses valeurs où aller dans le sens de l'opinion générale de la population qui rejette cette France métissée qui à force d'incorporer d'autres populations risque de perdre son identité nationale?
     
    Le mépris des éléphants socialistes.

    Ils ont été déloyal avec la candidate socialiste, souhaitant sa défaite, espérant une montée de Bayrou plus propice à leur proposer des postes. Le score de Bayrou est dû à des gens comme Rocard, Strauss Khan, Kouchner qui ont désorienté l'électorat socialiste. Ils ont souhaité de tout leur cœur l'élimination de Ségolène Royal au premier tour mais ils ne l'ont pas obtenu. Et ils souhaitent encore aujourd'hui sa défaite au second tour. Les éléphants du Parti socialiste auront fait preuve tout au long de ces élections d'une 'indignité' sans pareil et seront en grande partie responsable d'un éventuel échec de Ségolène le 06 mai prochain
     
    Conclusion

    Même si Ségolène Royal, a le meilleur projet  économique et social, elle ne pourra pas gagner cette élection sur ces thématiques. Les Français sont de moins en moins préoccupés par l'économique et le social et préfèrent qu'on leur parle d'identité nationale, d'insécurité, de 'Karcher', de 'racaille', de 'Bite de noirs' etc.
     
    Nous sommes maintenant à l'heure de la xénophobie triomphante. Les étrangers, et les Français d'origine maghrébine ou africaine devront s'attendre dans les cinq ans  à subir la foudre de la majorité. Au nom du peuple français 'la 'Karchérisation’ est en marche' et les 'racailles' n'ont qu'à bien se tenir.
     
    Kovalin Tchibinda
    Mail: ktchib@club.fr
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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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