• FRANCE/CONGO-BRAZZAVILLE : AFFAIRE NDENGUE ET LES DISPARUS DU BEACH - La diplomatie du ventre ou le deni de justice

    « On ne lutte pas contre l'émotion d'un peuple avec des blindés » (Jacques Chirac).
    « Plus un ordre viole la nature, l'habitude et la norme, et plus l'usage de la violence
    lui est indispensable »
    (Lanza Del Vasto)


    France/Congo-Brazzaville :

    "Disparus du Beach" : Affaire Ndengue

    DIPLOMATIE DU VENTRE
    ou la politique de prédation
    et de domination esclavagistes
    sur fond de crimes contre l'humanité
    ( LE DENI DE JUSTICE )

     

    1 - Il y a quelques semaines, un flic congolais (Brazzaville) dit de haut rang a été épinglé, arrêté à Paris par la justice française pour "Crime contre l'humanité" suite à une plainte déposée par des familles de victimes, la FIDH et l'OCDH dans le dossier des "Disparus du Beach" de Brazzaville en 1999. Ce flic aussitôt arrêté a vite été remis en liberté et a pu rejoindre son pays, sans qu'il ait été assigné à résidence surveillée, encore moins mis sous contrôle judiciaire. Dans cette affaire, la politique du ventre dite politique de la C.A.C. (Cupidité-Avidité-Concussion) a été respectée et appliquée par la France. Motif : immunité diplomatique.

     

    Qu'à cela ne tienne, la première question qui se pose est celle-ci : Monsieur Ndengue, quoi que Directeur Général de la Police nationale congolaise, avait-il droit à un passeport diplomatique ?
     
    2 - Il y a quelques années, si notre mémoire est bonne, un Ambassadeur d'un pays africain (Zaïre), en poste à Paris, avait eu la malchance de causer un accident qui avait entraîné la mort involontaire d'un enfant Français, de surcroît Blanc. Le tollé, les levées de boucliers, les vociférations et les pressions avaient été tels que la France eût recours à la levée de l'immunité diplomatique de ce diplomate de haut rang, puisque Ambassadeur accrédité auprès de la République Française. Il fut jugé et condamné, au grand mépris des conventions et règles internationales. Ici, nous sommes donc en face d'une situation typique qui puisse faire jurisprudence.
     
    3 - Le 23 avril 2004, circulant à 214 km/h, un diplomate du Qatar a été intercepté et s'est vu rappeler par le Quai d'Orsay (ministère des Affaires étrangères) que "les diplomates ont obligation de respecter pleinement la législation en vigueur en France comme le stipulent les conventions internationales". De son côté, le ministre français des Transports a qualifié cet excès de vitesse "d'inadmissible et de révoltant". Ce ministre a ensuite estimé que le conducteur pourrait accepter une "levée volontaire de son immunité" pour "subir la loi commune".
     
    Dans cette affaire, auparavant, le ministre Gilles de Robien avait déjà déclaré : "Je suis le premier choqué, c'est inadmissible, c'est révoltant. Dans un cas comme ça, on ne peut pas ne pas réagir. On va regarder ensemble quelles sont les suites à donner. Je pense qu'il peut y avoir des gestes volontaires par l'auteur de l'infraction pour sa bonne volonté de vivre en France en respectant les lois" , etc. Relevons et notons avec précision qu'ici il n'y a pas mort d'homme. Mais retenons également avec précision que les réactions tant du ministère français des Affaires étrangères que de celles du ministère français des Transports sont sans appel. Le diplomate du Qatar doit subir sa punition, comme cela l'avait été pour l'ambassadeur du Zaïre.
     
    Au regard de ces deux cas presque similaires, et en comparaison à celui de M. Ndengue qui n'est pas diplomate mais simple fonctionnaire devant avoir droit à un passeport de service, fût-il fonctionnaire de haut rang, il y a une incohérence de comportements, d'appréciation et de réactions de la part des autorités françaises. Les leçons que nous pouvons donc tirer de ces volte-face françaises sont de deux ordres, selon que vous soyez de la catégorie de la race pure, de celle des "affranchis" ou de celle des sous-hommes :
    a) - Si vous commettez un délit sur le sol français, même si vous êtes diplomates et de surcroît originaires d'un pays du tiers-monde, c'est-à-dire des sous-hommes, votre immunité doit être levée immédiatement, car elle perd sa validité, et les conventions internationales en la matière reléguées aux oubliettes.
     
    b) - Si vous assassinez en masse, par centaines, par milliers des individus dans votre pays et s'ils ne sont pas français, même si plainte est déposée contre vous auprès des tribunaux français, soyez tranquilles, votre immunité sera sauvegardée surtout quand le pays et le régime auxquels vous appartenez sont la vache à lait de l'Etat français. Les autorités françaises feront tout, se plieront en quatre, pour vous sauver. Ici l'immunité diplomatique est sauvegardée et respectée. Personne ne lèvera son petit doigt pour demander la levée de celle-ci. C'est cette règle mafieuse qui a été appliquée, par la France, à M. Ndengue pour n'avoir pas assassiné un Français Blanc et pour n'avoir pas enfreint la loi commune (sic).
     
    C'est ainsi que les crimes pour lesquels M. Ndengue a été appréhendé et incarcéré, malgré le dépôt de plainte auprès des tribunaux français sur la base de la compétence universelle, n'ont aucune valeur. Les morts sont Africains et surtout Noirs. Ils sont moins que rien. Alors, il n'y a pas lieu d'inquiéter ces "serviteurs zélés" au service de la France pour un baril de pétrole. Ici s'appliquent les écrits contenus dans un livre devenu célèbre : "Le Code Noir".
     

    D'ailleurs, la presse française ne s'y trompe pas. Ainsi y lit-on :

    - "Le Canard Enchaîné" du 7 avril 2004 : "Chirac se met en quatre pour un policier congolais".

    - "Le Parisien" du 26 avril 2004 : "Le parquet de Meaux au secours du chef de la police congolaise".

    - Etc…
     

    De l'autre côté, l'un des criminels, le clairon de service Alain Akouala, de déclarer que "la justice française n'est pas compétente pour juger de l'affaire des disparus du Beach". Chose curieuse : quand M. François-Xavier Verschave avait écrit le livre intitulé : "Noir Silence" publié aux éditions Les Arènes en 2000, les mêmes qui ne reconnaissent plus aujourd'hui la compétence des tribunaux français étaient les premiers à saisir cette même justice pour "offense à chefs d'Etat étrangers" . A ce moment-là, la justice française était bonne et compétente. Ce qui d'ailleurs donnera naissance à un autre livre aux mêmes éditions sous le titre : "Noir procès". Qu'on le veuille ou non, la France est seule coupable de cette situation si sa "Justice" est dénigrée à ce point et foulée aux pieds par ses connétables et autres baudets.

     

    M. Akouala qualifie ces assassinats massifs au nombre incalculable de "bavures" (sic). En 1999 (Cf. : Hebdomadaire "Jeune Afrique - actuel "L'Intelligent" - numéro 2022 du 12 au 18 octobre 1999) , le Chef du régime de la barbarie, pour reconnaître ses crimes à grande échelle, déclarait : "Je ne nie pas qu'il y ait eu… des bavures et dérapages condamnables de la part de la force publique". Depuis, malgré cet aveu, combien y a-t-il eu de condamnations? A-t-on traduit en justice un seul de ces "dérapeurs"? Alors :
     
    - Bavures et dérapages, les 500 000 morts programmés depuis longtemps, laissés sur le terrain par les massacres du Sud-Congo, dont une moitié de femmes et d'enfants ?
    - Bavures et dérapages, les milliers de personnes exécutées, après avoir été ramenées de force de la forêt ou de Kinshasa ?
    - Bavures et dérapages, cette décision d'épuration ethnique prise à Oyo en janvier 1998, et exécutée scientifiquement dès avril 1998 ?
    - Bavures et dérapages, ces opérations de ratissages mètre par mètre décidées et annoncées publiquement pour anéantir tout le sud-Congo en général, et la région du Pool en particulier ?
    - Bavures et dérapages, toutes ces fillettes violées devant papa et maman ?
    - Bavures et dérapages, ces opérations sous les noms évocateurs de : "Colombes I et II", "Hérode", "Hadès", "Mouebara", etc. ?
    - Bavures et dérapages, ces centaines de milliers de femmes abattues puis violées ?
    - Bavures et dérapages, ces mines antipersonnelles programmées et disséminées ici et là en vue de l'extermination des populations de la région du Pool ?
    - Bavures et dérapages, l'absence de prisonniers de guerre, tous ceux qui sont capturés vivants ou enlevés étant immédiatement exécutés ?
    - Bavures et dérapages, cet aveu du président Chirac ce jour du 30 juin 1998 à Luanda (Angola) contre lequel le ministre des Affaires étrangères de l'époque, M. Hubert Védrine, dans sa réaction, déclara : "Mais quelle mouche l'a piqué?" (Cf. Le Canard Enchaîné)?
    - Bavures, dérapages et sans doute aussi mensonges, ces nombreux témoignages recueillis par les équipes de Médecins Sans Frontières et rapportés dans leur livre intitulé : "Une guerre contre les civils : Réflexions sur les pratiques humanitaires au Congo-Brazzaville (1998-2000)" ?
    - Etc…
     
    Or chaque Congolais connaît le mode opératoire du régime de Brazzaville. On tue plus de 500 personnes au Beach de Brazzaville ou ailleurs, puis on achète des Zaïro-Congolais et des Hutu rwandais pour servir de faux disparus dans le but de discréditer l'action judiciaire engagée par la FIDH et l'OCDH. Ce scénario avait déjà fonctionné lors de l'assassinat de Marien Ngouabi, celui du Père Guth et de bien d'autres suppliciés.
     
    Ici, l'ONU, qui est montrée du doigt et accusée par le régime de Sassou Nguesso, lequel clame haut et fort son innocence pour n'avoir jamais vu ou reçu un seul de ces "disparus" prétendus, se doit de réagir de la façon la plus énergique. Sinon, nous serons dans l'obligation d'accuser le HCR (bureau de Kinshasa) de l'ONU d'avoir assassiné les 500 disparus du Beach, car nous sommes convaincus qu'ils ne se sont pas suicidés.
     
    Par ailleurs, s'agissant de la France, on ne peut perpétuellement et en même temps prétendre être un Etat de Droit, Patrie des Droits de l'homme, Fille Aînée de l'Eglise Catholique et Apôtre de la Démocratie, tout en sacralisant la diplomatie du ventre et privilégiant la politique de prédation et de domination esclavagistes sur fond de crimes contre l'humanité en Afrique. Oui, c'est vrai, comme nous l'avions lu il y a quelques années dans "Jeune Afrique" devenu "L'intelligent" depuis : "La France est le pilier de nos dictatures en Afrique".
     
    En conclusion, dans le cas d'espèce de M. Ndengue, l'un des principaux impliqués dans ce dossier de "crimes contre l'humanité", la délivrance de passeports diplomatiques à des individus comme lui, et qui ne les méritent pas parce qu'ils n'en ont pas droit, est devenue une couverture, un moyen d'échapper à la justice française qui agit au nom de la compétence universelle. En règle générale, dans un Etat qui se respecte et digne de foi, M. Ndengue avait droit à un Passeport de Service accompagné d'un Ordre de mission. Point et rien de plus.
     
    Malheureusement, dans ce pays où la déliquescence de l'Etat n'est plus à démontrer (Cf. : Lettre du Général Ngouelondele, Août 2003) , de la même manière que le régime de Brazzaville a distribué comme des petits pains la nationalité congolaise à des Hutus rwandais, Tchadiens et autres Angolais ayant prêté mains fortes à Sassou Nguesso dans le génocide des Kongo du Pool, de la même manière le régime de Denis Sassou Nguesso distribue des passeports diplomatiques à n'importe qui pourvu que celui-ci ait baigné dans les massacres humains qui se perpétuent à ce jour dans la région du Pool. Voyez-vous, même le scribe (nègre) de Sassou Nguesso en bénéficie. Il s'agit de Jean-Paul Pigasse qui, lui-même, a maille à partir avec la justice française, bien qu'il traite les Juges Français de "Petits Juges". Et dans le même temps, discrimination ethnique oblige, les natifs et vrais citoyens Congolais sont privés de Passeport, voire de la Carte Nationale d'Identité, surtout quand on est originaire de la région du Pool.
     

    C'est pourquoi nous pouvons nous permettre d'affirmer : "Le génocide des Kongo de la région du Pool est l'œuvre de l'Etat français dont le Président Chirac en est l'orfèvre".

     

    Strasbourg, le 30 avril 2004

     

    Jean-Claude Mayima-Mbemba



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  • LE DEPARTEMENT DU POOL EN REPUBLIQUE DU CONGO-BRAZZAVILLE : UNE POPULATION ABANDONNEE.
     
     
    NUL N'A LE DROIT...

     

    Il y a quelques jours, certains d'entre nous ont présenté, comme un scoop, la publication en novembre 2004 du rapport d'une enquête réalisée sur les populations du Pool, après la guerre 2002-2003, par Catholic Relief Services (CRS - la Caritas des Etats-Unis d'Amérique), Secours Catholique-France et Caritas-Congo, entre juin et juillet 2004. L'Enquête est intitulée : « LE DEPARTEMENT DU POOL EN REPUBLIQUE DU CONGO : UNE POPULATION ABANDONNEE". »

    Que l'on donne une information comme celle-là, c'est même un droit qui revient à tout le monde. Mais qu'on s'en serve dans le seul but d'en faire son petit fonds de commerce, ici commence l'indignité. Pourquoi ? Au lieu d'indiquer les bonnes adresses où chacun peut aller trouver l'information ou le dossier complet qui fait l'objet de l'annonce, on préfère diriger les gens vers un lien Internet qui ne se contente, lui aussi, que d'un petit extrait. Tout est fait comme si on ne pensait qu'à faire de l'audience ou de l'audimat sur le score des visites à réaliser sur le site. L'honnêteté intellectuelle devrait nous obliger, tous, à donner aux autres, si on veut informer, les bonnes indications qui permettent à chacun, à chaque lecteur, de se diriger vers les bonnes sources qui, elles, sont plus complètes, parce que initiatrices et auteurs du sujet en question.

    Dans l'intérêt de tous, la bonne adresse pour trouver ce Rapport d'Enquête concerné (version française - format PDF) est à l'adresse suivante : http://www.secours-catholique.asso.fr.

    C'est encore et toujours dans ce même esprit mesquin que d'autres encore alignent des noms de personnes comme s'ils étaient les seuls et uniques individus faisant partie d'une opposition qui serait unique, comme l'autre parti. Or, si on scrute bien cette liste, il y aurait de quoi s'interroger sur la probité morale des uns ou des autres. On passe de la société civile (moins rentable et moins payante ?) à l'opposition. Pourtant, les politiques ne peuvent rien sans la société civile. Nombreux sont ceux qui partent de cette dernière pour aller en politique et y retournent parfois, parce que plus efficace... En tout cas, si j'étais à leur place, je m'en tiendrais à cette position, parce que plus crédible bien des fois.

    C'est pourquoi je dis : Devant l'hécatombe et les souffrances de tout un peuple, NUL N'A LE DROIT de s'en servir comme d'un tremplin pour mieux sauter demain, d'en faire son petit fonds de commerce, voire un petit nom. Soyons honnêtes envers les autres et dignes devant la misère et la tragédie de notre peuple. S'il vous plaît !

    Voyez-vous, dans un article intitulé : « Un test pour le régime de Brazzaville », publié le 5 janvier 2005 dans le journal La Croix, par M. Denis Viénot, président de Caritas Europa, il dit : « LAISSER LENTEMENT POURRIR LE POOL NE PEUT QUE DEVELOPPER UN ABCÈS QUI ECLATERA UN JOUR OU L'AUTRE ET RELANCERA UNE NOUVELLE GUERRE CIVILE. »

    Et nous, Congolais, au lieu de prendre la mesure de cette appréhension, de cette phrase inquiétante, que faisons-nous ? Nous jouons aux sprinters et autres marathoniens du leadership, parce qu'il faut aller plus vite que l'autre afin d'occuper la première place. Sans honte ! Le sang des autres, celui de nos compatriotes, de nos parents, de notre peuple, nous voulons nous en servir pour mieux nous positionner afin de mieux "BOUKOUTER" demain. Apparemment, c'est le seul souci qui anime certains. J'en ai la nausée, croyez-moi ! Un peu de dignité s'il vous plaît ! Certes, il est difficile de se débarrasser de certaines habitudes ou pratiques, surtout quand celles-ci ont été acquises dans une certaine école, celle du mono. Qu'importe ! Mais un peu d'effort je vous en prie ! Vous y gagnerez en notoriété et en probité morale. Rien ne sert de perpétuer les vieux comportements et les vieilles pratiques, d'un autre temps, que tout le monde veut voir disparaître et qui sont d'ailleurs à la base de ce que vit la région du Pool en ces moments tragiques.

    CE N'EST QU'UN SIMPLE RAPPEL A LA DIGNITE, A LA PRISE DE CONSCIENCE ET AU RESPECT DE LA MEMOIRE DE CELLES ET CEUX QUE NOUS PLEURONS.

    Jean-Claude Mayima-Mbemba


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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).

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  • APPEL AUX PEUPLES DE FRANCE ET D'EUROPE EN FAVEUR DU CONGO-BRAZZAVILLE !
    Brazzaville, le 14 juillet 2004

     

    Denis Sassou-Nguesso, Président de la République du Congo-Brazzaville, arborant un salut inacceptable. De sinistre mémoire. Il est quand même l'ami du Président français, Monsieur Jacques Chirac.

    Comme Pétain avec Hitler, le Président Jacques Chirac collabore avec Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville. Le 16 août 2004,, dans son Palais de l'Elysée, il l'a reçu avec faste. Ce n'est pas la première fois.
    Usant du droit de veto de la France, et au nom du Peuple Français, M. Jacques Chirac s'en sert pour soutenir et couvrir son protégé à tous les niveaux des institutions de la Communauté internationale (ONU, FMI, UNESCO, UE, UA, etc.)
    Le Président Chirac, au nom d la France et du Peuple français, a fait classer sans suite toutes les plaintes introduites auprès des tribunaux français par les Parents et Familles des Disparus du Beach de Brazzaville.
    Comment les peuples français et européens peuvent-ils rester insensibles et cautionner de telles graves atteintes aux droits humains ?.

           

    LETTRE OUVERTE A JACQUES CHIRAC

    Disparus de Brazzaville: les familles récusent la justice congolaise

    Les familles des réfugiés disparus en 1999 au Congo récusent la justice congolaise et appellent la France à juger les responsables de cette affaire, dans une lettre ouverte adressée au président français, Jacques Chirac, dont copie est parvenue samedi à l'AFP...

    "Nous, parents des disparus du beach (port fluvial sur le fleuve Congo, ndlr) récusons vivement le tribunal de Brazzaville, soutenons totalement la procédure du tribunal de Meaux (banlieue parisienne) qui nous paraît la plus crédible à l'émergence de la vérité. Elle est capable de briser la loi de l'omerta qui frappe le tragique retour des paisibles congolais", affirment les familles dans cette lettre adressée à M. Chirac jeudi par le biais l'ambassade de France.

    Pour les familles des disparus, le "pouvoir de Brazzaville a prémédité, organisé et planifié le massacre" des réfugiés pour les avoir séparés en "trois groupes" à leur arrivée au beach de Brazzaville.

    "Comment comprendre le tri méthodique des jeunes gens à leur arrivée, le transfert dans les cachots privés, l'exécution qui s'en est suivie et plus grave, la destruction des corps et la disparition des traces"?, s'interrogent les familles. "Nous en appelons à Votre Excellence Monsieur le président de la république française, de nous aider en vertu des pouvoirs qui sont les vôtres pour que les responsables de ce crime contre l'humanité répondent devant la justice de la France, dépositaire des valeurs universelles des droits de l'homme, de leurs actes barbares, pour que la France cesse d'être le complice des crimes de tout acabit", ajoute la lettre signée de Gaston Mbanzoulou, dirigeant du comité des parents des personnes disparues. Ces personnes rentraient d'exil en République démocratique du Congo où elles s'étaient réfugiées après avoir fui la guerre civile dans leur pays. Selon leurs familles, 353 réfugiés ont été arrêtés par les forces de sécurité.

    (Extrait Dépêche AFP du 10 juillet 2004)

     


    AIDEZ-NOUS !


    CET APPEL AU SECOURS
    est diffusé par les Associations des Rescapés, des parents et familles des "Disparus du Beach",
    victimes de la tyrannie du régime Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville.

    =========================================== .

    LETTRE OUVERTE
    AU PRESIDENT JACQUES CHIRAC

     

    COMITE DES PARENTS DES PERSONNES
    ARRETEES AU BEACH ET PORTEES DISPARUES
    S/C OBSERVATOIRE CONGOLAIS DES DROITS
    DE L'HOMME ( OCDH )
    32, avenue des Trois Martyrs
    Immeuble Ntiétié
    1er étage - Moungali
    B.P. 4021
    Brazzaville
    République du Congo



    Brazzaville le 08 juillet 2004


    A Son Excellence, Monsieur Jacques Chirac
    Président de la République Française
    Palais de l'Elysée
    Paris

    OBJET : Affaire des disparus du Beach de Brazzaville

    Excellence Monsieur le Président,

    En recevant cette lettre venant de Brazzaville à la veille de la célébration, le 14 juillet, de la fête nationale française, vous vous attendez certainement à des compliments d'anciens combattants qui viennent d'être réhabilités dans leurs droits après des décennies d'une injustice répugnante de la part de la France qui s'était, délibérément, obstinée à ne pas reconnaître le principe d'égalité des droits de tous les anciens combattants (français ou indigènes). Ce principe de l'égalité de tous les êtres humains est énoncé par la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée, faut-il vous le rappeler, le 10 décembre 1948 au Palais Chaillot à Paris.

    Par cette correspondance le Comité des parents des personnes arrêtées au Beach de Brazzaville et portées disparues s'adresse non seulement au Président français, mais également à Monsieur Jacques CHIRAC, ami personnel du président congolais Denis SASSOU NGUESSO, pour deux raisons fondamentales :

    Premièrement, une procédure sur l'affaire des disparus du Beach a été ouverte au tribunal de grande instance de Meaux en région parisienne suite à une plainte déposée le 5 décembre 2001 par l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH). La Ligue française des droits de l'homme (LDH), la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et quelques rescapés de ce drame. L'instruction de cette affaire avance sereinement malgré le refus du gouvernement congolais de laisser comparaître les responsables congolais cités dans cette affaire, convaincu des appuis français au plus haut niveau ;

    Deuxièmement, en votre qualité de chef de l'Etat français, vous êtes le garant du principe de la séparation des pouvoirs et du respect de la loi. La loi française que votre gouvernement a défendue, avec brio, à la Cour internationale de justice (CIJ) de Laye lors de l'audience publique du 28 avril 2003 sur les poursuites de certaines autorités congolaises ; en arguant que les juridictions françaises étaient effectivement compétentes en vertu des dispositions pertinentes de la Convention de 1984 contre la torture, ratifiée par la France en 1987. Cette convention a été intégrée dans le code pénal français en 1994 et oblige la France de poursuivre ou extrader toute personne présumée coupable de torture qui se trouve sur le territoire de la République Française. Et dans sa décision rendue publique, le 17 juin 2003, la CIJ a rejeté la demande congolaise de voir suspendue l'instruction en cours en France. Et l'instruction en France de ce dossier continue en dehors de la suspension du cas Jean François NDENGUET, directeur de la Police nationale congolaise.

    Le Comité des parents dénonce les manipulations politiciennes du gouvernement français et attire votre attention personnelle sur les conséquences de votre éventuelle implication et de celle de l'exécutif français dans la suspension de la procédure de Meaux.

    En effet, victimes impuissantes de la barbarie de 1999, nous parents des personnes disparues ayant fondé tous nos espoirs en la procédure française de Meaux, ne comprenons absolument pas l'attitude du gouvernement français et votre attitude personnelle sur cette affaire.

    Sinon, comment comprendre que le président de la Cour d'appel de Paris soit réveillé à 2 heures du matin pour siéger ? Qui a le pouvoir en France de réveiller un président d'une cour d'appel ? L'histoire retiendra, si la France toute entière ne se relève pas de cette ignominie judiciaire, que les magistrats de siège ont pour la première fois en France, débuté une audience à deux heures du matin au nom de la raison d'Etat.

    Excellence Monsieur le Président,

    Non, nous refusons de croire que la France est en train de foncer sur cette affaire la tête baissée et les yeux fermés au nom de l'amitié entre chefs d'Etat et au détriment de la JUSTICE [pas celle du petit juge gauchiste de Meaux], de la paix, de la réconciliation nationale, de la démocratie et de l'Etat de droit au Congo.

    Dans le lot des drames que la guerre congolaise a laissé figure aujourd'hui le contentieux relatif aux disparus du Beach de Brazzaville. Un épisode qui dans le tracé de cet affrontement cruel des enfants d'un même pays et pour des intérêts qui ne sont pas les leurs, a blessé, blesse, et blessera encore, à l'image de l'holocauste, les cœurs, non seulement des Congolais, mais aussi des hommes épris d'amour, de justice, de liberté et de paix de par le monde.

    Espièglerie politique, expression profonde d'une culture de sang longtemps entretenue et distillée dans la société congolaise par des politiques véreux, incapables de régénérescence à l'ère actuelle de la démocratie, fossiles souvent décriés des sales valeurs traditionnelles, l'événement du Beach de Brazzaville nous laisse très interrogateur sur la qualité des dirigeants de notre pays, le Congo, autant que partout ailleurs dans les pays en voie de développement, qui fort curieusement ont toujours été soutenus par les démocraties occidentales.

    Oui Monsieur le Président, nous avons dit nous, nous parents des disparus du Beach, nous qui sommes nés français, avons appris sur le banc de l'école que nos ancêtres étaient des Gaulois et, servis pour certains la France sous le drapeau ; nous qui avons dans la presque majorité pour origine la région du Pool, entité administrative congolaise ayant envoyé dans le passé, comme d'autres régions du Congo, beaucoup de ses fils participer à la libération de la mère patrie qu'était la France ; nous qui avons, en côtoyant le peuple français sous plusieurs formes, compris que la France est le berceau des droits de l'Homme, n'arrivons pas à nous expliquer ni les raisons réelles de l'assassinat de nos enfants, frères et sœurs, ni le comportement des autorités françaises sur cette tragique et crapuleuse affaire ; ni le silence coupable du gouvernement français ; ni encore les manipulations politiques des autorités françaises qui par ailleurs se préoccupent beaucoup plus de la disparition, que nous condamnons du reste fermement, d'un seul sujet français en Côte d'Ivoire et mettent tout en œuvre pour que lumière soit faite et justice soit rendue.

    C'est suite à la signature, le 10 avril 1999, d'un accord tripartite entre les gouvernements de la république du Congo, de la république démocratique du Congo et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et surtout à l'appel lancé par le président Denis SASSOU NGUESSO aux nombreux réfugiés congolais installés à Luozi et Mbanza Ngungu dans le Bas-Congo (ex-Bas Zaïre) en République Démocratique du Congo de rentrer à Brazzaville par les couloirs humanitaires ouverts pour fa circonstance, que de milliers de compatriotes en exil vont se décider à rentrer chez eux.

    Rassurés par la bonne volonté du président de la République et la protection des institutions internationales, les réfugiés se sont mis à rejoindre Brazzaville via Kinshasa. Arrivés au Beach de Brazzaville, nos enfants ont été enlevés, devant nous, leurs parents, embarqués dans des véhicules par des militaires et conduits notamment au siège de la garde personnelle du président SASSOU NGUESSO. Ces enlèvements commencés vers le mois de février 1999, se sont poursuivis jusqu'au mois d'octobre 1999, et demeurent à ce jour scrupuleusement entourés d'un mystérieux, lourd et profond silence.

    Au début de ces enlèvements, nous nous sommes alors organisés en association présidée par le colonel Marcel TOUANGA et avons aussitôt engagé des actions en vue de faire libérer nos enfants en prenant contact immédiatement avec tous ceux, dans la hiérarchie du pouvoir civil et militaire, pouvaient prendre la décision qu'il fallait.

    Ainsi, nous avons, au fil du temps, rencontré :

    • M. Gérard BITSINDOU, alors deuxième personnalité du gouvernement et directeur du cabinet du chef de l'Etat ;
    • M. LEKOUNZOU ITIHI OSSETOUMBA, ministre de la Défense nationale ; Le général Pierre OBA, ministre de l'Intérieur et quelques-uns de ses collaborateurs immédiats ;
    • M. Alfred OPIMBA, ministre de la Santé et de l'action humanitaire, superviseur des opérations de rapatriement et président des cérémonies d'accueil au Beach ;
    • Le général Jacques Yvon NDOLOU, alors chef d'Etat major général des Forces armées congolaises (FAC), actuel ministre de la Défense nationale ;
    • Le général Norbert DABIRA, Inspecteur général des armées ; i! rassurait les parents lors des arrivées au Beach que les enfants étaient pris juste pour un contrôle ;
    • Le général Blaise ADOUA, commandant de la garde présidentielle dite républicaine qui nous avait avoué franchement, au cours d'une réception : " si vous enfants ont été pris par mes éléments et s'ils n'ont pas été libérés deux ou trois jours après, ils n'existaient plus " ;
    • Le colonel Marcel NTSOUROU, alors directeur central des renseignements militaires (DCRM);
    • Le colonel Valentin BONGO, à l'époque directeur de la Sécurité militaire ;
    • Le colonel DATSE, directeur général de la Surveillance du territoire ;
    • Le colonel Jean François NDENGUET, directeur général de la Police nationale ;
    • Le colonel Jean Dominique OKEMBA, neveu du président Denis SASSOU NGUESSO, Conseiller spécial à la sécurité du chef de l'Etat, actuellement secrétaire général du Conseil national de sécurité ;
    • Le général Hilaire MOUKO, neveu du président SASSOU NGUESSO et directeur de la Sécurité présidentielle ;
    • M. Placide LENGA, Premier président de la Cour suprême ;
    • M. Gabriel ENTCHA EBIA, alors procureur général près la Cour suprême, actuellement, ministre de la Fonction publique, unique personne qui avait daigné répondre par voie de presse à la lettre que nous lui avions adressée en déclarant : " toute requête des parents ferait l'objet d'un examen ".
    • M. Claude Ernest NDALLA, délégué politique auprès du président de la République qui saisira le chef de l'Etat par note d'information n° 61/PR/DP/CAB du 05 novembre 1999 ;
    • Le colonel Edgar MOUNGANI, alors directeur régional de la police, commissaire central de Brazzaville ;
    • M. Maurice KIHOUZOU, maire de l'arrondissement n° 1 de Brazzaville Makélékélé;
    • M. Henri NDJOMBO. ministre des Eaux et forêts qui avait accepté de faire état de cette affaire au président de la République, etc.

    Signalons que les mères des personnes arrêtées avaient tenté de rencontrer, en vain, l'épouse du chef de l'Etat en faisant un sit in à quelques mètres du portail de la résidence présidentielle à Mpila.

    Notons que toutes les personnes citées ci-dessus ont été destinataires de plusieurs correspondances restées sans suite à ce jour.

    Dans cette recherche effrénée et douloureuse de nos enfants éparpillés dans de multiples cachettes à Brazzaville, nous avons également rencontré M. William PATON, Coordonnateur résident du système des Nations Unies au Congo et pris contact avec le Bureau du HCR qui, à son tour et par lettre confidentielle n° KIN/DRA/0894/99 du 21 mai 1999, interrogera le gouvernement qui ne répondra pas.

    Enfin, nous nous rendrons à la présidence de la République demander une audience auprès du chef de l'Etat. Nous avons été éconduits par le protocole national qui acceptera, tout de même, de prendre notre lettre adressée au chef de l'Etat. Comme les autres, cette lettre est restée sans suite.

    Certainement agacées, les autorités politiques nationales vont nous faire recevoir, à partir du 22 novembre 1999, par le garde des Sceaux, ministre de la Justice sur la base d'un calendrier de contacts avec les familles des victimes établi par Mme Rébecca QUIONI OBA OMOALI, alors directrice de la Promotion et de la protection des droits humains et des peuples audit ministère toujours tenu par Me Jean Martin MBEMBA qui défendit, en France, le nazi Klaus BARBI. Ces réceptions ont permis au ministère de la Justice, d'écouter, du 24 novembre au 13 décembre 1999, 106 familles. Les conclusions de cette enquête administrative n'ont jamais été publiées./p>

    En octobre 2000, le procureur de la république près le tribunal de grande instance de Brazzaville, avait pris une réquisition aux fins d'ouvrir ainsi une information judiciaire sur cette affaire. Jusqu'en mai 2002, aucun acte judiciaire n'a été posé.

    Désespérés, nous avions, le 26 juin 2001, à l'occasion de la célébration de la journée internationale contre la torture, sollicité la création d'une commission parlementaire d'enquête dans l'espoir que l'action pouvait conduire très certainement à la libération des personnes arrêtées et portées disparues. Par la même occasion, nous avions lancé un appel patriotique au chef de l'Etat en sa qualité de père de la nation afin d'ordonner la libération immédiate de nos enfants encore vivants ainsi que la remise aux parents des corps de ceux qui auraient été assassinés.

    Excellence Monsieur le Président,

    Nous parents des personnes arrêtées au Beach et portées disparues, sommes dégoûtés d'entendre parfois de la bouche du Président SASSOU NGUESSO, la multiplication des dénis sur le massacre de nos enfants que le pouvoir de Brazzaville à prémédité, organisé et planifié. Sinon, comment comprendre, le tri méthodique des jeunes gens à leur arrivée au Beach de Brazzaville, le transfert dans des cachots privées, l'exécution qui s'en est suivi et plus grave, la destruction des corps et la disparition des traces ? Les propos débités par les autorités de Brazzaville sont dénués de toute compassion notamment de la part de celui qui se veut le Père de la nation congolaise, pour la douleur, la souffrance permanente des parents, et du respect de la mémoire des victimes de cette barbarie inédite dans l'histoire des crimes politiques au Congo.

    Excellence Monsieur le Président,

    Que peut-on, dans ces conditions, attendre d'une justice congolaise qui aussitôt saisie, mettra deux (2) ans pour ne réagir que par la seule volonté du gouvernement congolais de faire obstacle à la procédure de Meaux, laquelle avait été engagée par quelques parents et miraculés du massacre du Beach et les organisations de défense des droits de l'homme pour combler non seulement le béant déficit judiciaire mais aussi et surtout le manque de volonté politique de Brazzaville de faire toute la lumière sur cette affaire ?

    La saisine de la CIJ par le Congo, au seul objet d'établir l'incompétence des juridictions françaises, en demandant l'indication de mesures conservatoires consistant en la suspension de la procédure de Meaux en est l'une des preuves flagrantes.

    Que peut-on attendre de la justice congolaise, dès lors que le verdict du procès qui devrait être organisé est d'ores et déjà annoncé par le Magistrat suprême qui n'est autre que le président de la république. Pour le chef de l'Etat congolais, le procès qui va être organisé sera une occasion tout indiqué pour démontrer que l'affaire " des prétendues disparitions du Beach relève de la pure et simple manipulation " aux fins de déstabiliser le pouvoir. Bien avant ces propos irresponsables, le chef de l'Etat congolais, pourtant lors de certaines interviews à la presse, en 2001, avait reconnu qu'il y a eu des dérapages et des exactions lors de l'arrivée des réfugiés congolais.

    Dans sa volonté devenue traditionnelle de distraire l'opinion nationale et internationale, le gouvernement congolais s'ingénue depuis 1999 à créer des artifices pour divertir et désinformer l'opinion publique par :

    • l'organisation des missions de mercenaires ex-zaïrois pour monter des simulations d'une certaine présence de nos enfants disparus au site de Kimaza qui hébergent encore certains de nos compatriotes encore réfugiés au Bas-Congo (ex-Bas Zaïre).
    • En effet, une association de droit congolais RDC dite nationale pour les droits, la défense des migrants et des femmes (ANADEMF) a organisé, les 28, 29, 30 novembre et 1er décembre 2003 dans le site précité, une mission pour faire cette simulation qui a consisté de faire passer pour des vivants des personnes réellement disparues.
      Malheureusement pour les initiateurs de cette entreprise funeste, les services spéciaux de Kinshasa ont pu arrêter M. Emile BOSUKU, sujet congolais RDC, un des membres de cette mission. Il a été inculpé de l'infraction d'espionnage au profit d'une puissance étrangère [en occurrence la république du Congo]. D'ailleurs cette personne a été libérée grâce à l'intervention d'une haute autorité congolaise.
    • La création d'une association drôlement appelée " Association de soutien aux prétendues disparues du Beach " qui a déclaré, au cours d'une conférence de presse organisée le 3 juillet 2004, à Brazzaville, devoir détenir par devers elle, trois personnes prétendues disparues.
    • L'invitation, pour un séjour de trois jours [du 2 au 4 juillet], du gouvernement congolais faite à un sujet français, M. Patrick GAUBERT, se réclamant de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), qui a tenu, à la sortie de l'audience à lui accordée par votre homologue congolais, des propos exécrables, indignes d'une organisation occidentale, internationale supposée défendre la dignité humaine. Pour ce curieux personnage, il faut que les ONG et les parents des victimes et leur avocats lui fournissent des preuves de cette affaire pour l'organisation d'un procès au Congo au mois de septembre et ce mois correspond aussi curieusement à la mutation du juge d'instruction de Meaux.
    • Plus théâtrale encore, l'inculpation ce 7 juillet, par le doyen des juges d'instruction du TGI de Brazzaville, à leur demande, des généraux Norbert DABIRA, Blaise ADOUA, les colonels Marcel NTSOUROU (alors directeur des renseignements militaires) et Guy Pierre GARCIA (à l'époque directeur des opérations de la zone militaire de Brazzaville, actuellement Chef des opérations à l'Etat major des FAC). Après avoir été entendus, ces officiers qui ont demandé effectivement leur inculpation tout en clamant leur innocence, ont tranquillement regagné leurs domiciles respectifs.

    Bien avant sous la pression du Comité des parents, il a été, pompeusement, mis en place une Commission parlementaire d'enquête en septembre 2001. Cette commission du Conseil national de transition dirigé à l'époque par M. Justin KOUMBA, actuellement président de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) devait, pendant six (6) mois, mener des investigations non seulement sur cette affaire, comme cela a été sollicité par les parents, mais aussi sur d'autres exactions depuis 1992. A ce jour, aucun rapport de cette commission n'a été rendu public alors que toutes les autorités congolaises, y compris le chef de l'Etat, ne juraient plus que sur les conclusions de cette commission sous la responsabilité de M. Richard MBONGO, actuel président du Conseil départemental du Kouilou.

    Excellence Monsieur le Président,

    Quelle confiance peut-on accorder aux autorités nationales qui, délibérément et sauvagement, ont distribué la mort à des enfants innocents, citoyens dont elles avaient la responsabilité de garantir et de protéger les droits fondamentaux inhérents à toute personne humaine ; des autorités qui s'obstinent à ne pas reconnaître la responsabilité d'un tel acte, peuvent-elles être juges et parties ?

    Cette année 2004, marque la cinquième année du deuil douloureux que le pouvoir du président Denis SASSOU NGUESSO nous a imposé avec l'arrestation et l'assassinat de nos enfants martyrs.

    Notre peine est immense quant à savoir que nous n'avons pu, conformément à la tradition, offrir à ceux qui constituaient nos espoirs, une sépulture à titre symbolique.

    Ainsi, nous parents des disparus du Beach récusons vivement le tribunal de Brazzaville, soutenons totalement la procédure du tribunal de Meaux qui nous paraît la plus crédible à l'émergence de la vérité. Elle seule est capable de briser la loi de l'Omerta qui frappe le tragique retour de paisibles Congolais dans leur pays.

    Nous en appelons à votre Excellence Monsieur le Président de la République Française, de nous aider en vertu des pouvoirs qui sont les vôtres pour que les responsables de ce crime contre l'humanité répondent devant la justice de la France, dépositaire des valeurs universelles des droits de l'Homme, de leurs actes barbares pour que la France cesse d'être un complice des crimes de tout acabit et que le sang versé des nos enfants servent de point de départ au bannissement d'un rituel politique macabre caractérisé par la volonté manifeste de détruire gratuitement des vies humaines.

    A ce devoir de moralisation de la vie publique congolaise, nous attendons, de la France très regardante et respectueuse du principe de la séparation des pouvoirs, un signal fort, une coopération, voire une assistance, plutôt une leçon de bonne conduite en la matière.

    Nous sommes d'avance convaincus que nous n'aurons pas à apprendre un jour à nos dépens que pour la France, notre pays frère et ami, le baril du pétrole de Nkossa vaut cent fois plus que la vie d'un Congolais, surtout que le contentieux pétrole entre votre pays et les Congolais est loin d'être évacué.

    Excellence Monsieur le Président,

    Nous vous prions, très sincèrement sur cette affaire, de toujours avoir à l'esprit, lors de vos diverses réflexions, les regards hébétés des malheureuses victimes qui n'ont pas pu comprendre ce qui leur arrivait, ni pourquoi. Elles ont emporté avec elles leurs derniers sentiments.

    Puisse pour leur mémoire, faire que justice leur soit rendue.

    Veuillez recevoir, Excellence Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération.

    Pour le Comité des parents
    des personnes arrêtées
    au Beach et portées disparues,


    Gaston MBANZOULOU

     


    --
    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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  • CONTRE L'ÉXTERMINATION ETHNIQUE AU CONGO-BRAZZAVILLE,
    UN VÉRITABLE GÉNOCIDE PLANIFIÉ
     
    A L'ADRESSE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

     
    Nous, filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud du Congo-Brazzaville, Victimes du GÉNOCIDE PLANIFIÉ,

  • CONSIDÉRANT le GÉNOCIDE PLANIFIÉ entrepris et mis en oeuvre par le régime autoproclamé de Brazzaville sous la présidence de fait de M. SASSOU NGUESSO;
  • CONSIDÉRANT la haine ethno-tribale, la politique d’exclusion et de la terre brûlée de M. SASSOU NGUESSO dans la République du Congo-Brazzaville;
  • CONSIDÉRANT l’implication directe des Etats Angolais et Tchadiens dans la tragédie du Congo-Brazzaville et l’intervention militaire de leurs troupes qui participent activement au GÉNOCIDE PLANIFIÉ;
  • CONSIDÉRANT l’implication directe de la France dans la tragédie des populations congolaises au nom de ses “intérêts” (pétrole);
  • CONSTATANT le silence délibéré et complice des medias audiovisuels français sur la tragédie du Congo-Brazzaville, qui s’abstiennent d’en montrer la moindre image alors que les autres télévisions étrangères en abondent, sans doute pour cacher la vérité à l’opinion publique française afin de l’empêcher de s’émouvoir d’autant que l’Etat français est totalement impliqué dans cette tragédie; ce comportement permettant au PROTÉGÉ de la Françafrique au Congo-Brazzaville de mieux opérer son GÉNOCIDE PLANIFIÉ;
  • - CONSTATANT l’apathie et l’indifférence complices des Institutions internationales (ONU, OUA, UNION EUROPÉENNE, ASSEMBLÉE PARITAIRE ACP-UE), etc., où la France exerce son “droit de veto” à tous les niveaux, bloquant ainsi tout examen du dossier du Congo-Brazzaville;
  • DÉCLARONS SOLENNELLEMENT QUE :

    <ALIGN="JUSTIFY">a)- Le Congo-Brazzaville est un Etat indépendant, libre et souverain.

    b)- Tout peuple a le droit de désigner librement au suffrage universel, à travers des élections libres et transparentes, le ou les chefs de son choix.

    c)- Le retour de M. SASSOU NGUESSO au pouvoir est illégal et illégitime, d’autant qu’il n’a jamais procédé autrement que par la violence à chaque fois qu’il est venu au pouvoir.

    d)- L’intervention militaire de l’Angola et du Tchad dans la République du Congo-Brazzaville est non seulement une atteinte à l’intégrité territoriale du Congo-Brazzaville, mais une violation flagrante de la souveraineté du Congo-Brazzaville et des règles internationales en la matière.

    e)- La tragédie du Congo-Brazzaville est un véritable GÉNOCIDE PLANIFIÉ couvert et soutenu politiquement et militairement par la France, l’Angola et le Tchad. Ceci explique la censure en France sur la diffusion de tout ou partie des images sur cette tragédie.

    En conséquence, Nous, filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud de la République du Congo-Brazzaville vouées au programme d’élimination ethnique, un GÉNOCIDE PLANIFIÉ, signataires de la présente PÉTITION :

    <ALIGN="JUSTIFY">1)- EN APPELONS instamment à l’ONU, l’OUA, l’UNION EUROPÉENNE, l’ASSEMBLÉE PARITAIRE ACP-UE, et aux ORGANISATIONS HUMANITAIRES ET DES DROITS DE L’HOMME, de faire preuve de diligence et d’user de tous leur poids et pouvoir pour :
    <ALIGN="JUSTIFY">- faire cesser les massacres humains;
    <ALIGN="JUSTIFY">- faire arrêter immédiatement le GÉNOCIDE PLANIFIÉ mis en oeuvre par M. SASSOU NGUESSO;
    <ALIGN="JUSTIFY">- Faire pression sur les autorités de fait de Brazzaville afin de les obliger de faire taire les armes et régler le différend par le dialogue et la négociation aux fins de parvenir à une PAIX définitive.

    2)- DEMANDONS avec insistance le retrait immédiat et sans condition de toutes les troupes étrangères, mercenaires compris, du territoire congolais, conformément à la Résolution Nº 867 du 29 octobre 1997 du Conseil de Sécurité de l’ONU, restée inappliquée jusqu’à ce jour, la France faisant écran.

    3)- EN APPELONS aux Peuples frères du Tchad et d’Angola de faire pression sur leur gouvernement respectif pour qu’il daigne enfin retirer leurs troupes dont les éléments se font tuer dans un conflit interne au Congo-Brazzaville, d’autant que le Peuple congolais n’est en guerre ni avec le Tchad, ni avec l’Angola.

    4)- EXHORTONS toutes les Organisations humanitaires et des Droits de l’Homme d’ouvrir une enquête sur la tragédie du Congo-Brazzaville où les droits de l’homme sont foulés aux pieds et quotidiennement bafoués.

    5)- DEMANDONS à la Communauté internationale la constitution et l’envoi immédiat d’une Force internationale de Paix et/ou d’Interposition au Congo-Brazzaville, aux fins de faire cesser le GÉNOCIDE PLANIFIÉ en cours dans le pays.

    6)- DEMANDONS à la France d’arrêter immédiatement sa politique de l’autruche pour laquelle les populations civiles des régions sud du Congo-Brazzaville paient le prix le plus lourd du fait de ses “intérêts” prétendus.
     

    Le Peuple Congolais, réitérant son attachement indéfectible à la PAIX, à l’unité nationale, fait sienne les paroles sages de feu et regretté sage africain, AMADOU HAMPATE BA : “Un chef qui commence à tuer devient très vite un gardien de cimetière”.Et celles du Prix Nobel, Wole SOYINKA, qui dit : “Un homme meurt chaque fois que l’un d’entre nous se tait devant la tyrannie”.

    Fait à Paris, le 1er janvier 1999

    Les filles et fils rescapés des suppliciés des régions sud du Congo-Brazzaville,
    Victimes du programme d’élimination ethnique, un GÉNOCIDE PLANIFIÉ.

    --------------------------------------------------------------------

    A toutes celles et tous ceux qui auront cette pétition entre leurs mains, nous demandons de nous prèter main forte, nous témoigner leur solidarité en signant la présente PETITION et de bien vouloir adresser copies:

    - Au Secrétaire Général de l’ONU;
    - Au Secrétaire Général de l’OUA (Addis Abeba / Ethiopie);
    - A l’Ambassade du Congo-Brazzaville la plus proche de votre lieu de résidence;
    - A l’Ambassade de France la plus proche de votre lieu de résidence;
    - Au Président de la République Française;
    - Au Premier Ministre du Gouvernement Français;
    - Au Ministre Français des Affaires Etrangeres;
    - Au Président de l’Assemblée Nationale Française;
    - Au Président du Sénat Français;
    - Au Président du Conseil de l’Europe (Bruxelles / Belgique);
    - Au Président de la Commission Européenne (Bruxelles / Belgique);
    - Au Président du Parlement Européen (Bruxelles / Belgique);
    - A l’Ambassade de la République Populaire d’Angola la plus proche de votre lieu de résidence
    - A l’Ambassade de la République du Tchad la plus proche de votre lieu de résidence
    - A l’Ambassade de la République Gabonaise la plus proche de votre lieu de résidence


    L'Association Internationale des Enfants Drépanocytaires et Malades Génétiques du Sang (A.I.E.D.), Afrique Voix Humaine (A.V.H.) et le Collectif d'Intellectuels Congolais Originaires du Pool (C.I.C.O.P.) vous remercient de soutenir l'ACTION POUR LA PAIX AU CONGO-BRAZZAVILLE et de signer la présente PÉTITION CONTRE L'EXTERMINATION ETHNIQUE, un véritable GÉNOCIDE PLANIFIÉ, en cours dans ce pays.
     
     
    ===========================================
     
     

    To the Inernational community :

    PETITION FOR PEACE IN CONGO-BRAZZAVILLE
    AGAINST ETHNIC CLEANSING
    AND AGAINST THE LARGE SCALE GENOCIDE,
    THAT IS TAKING PLACE NOW

    We, the daughters and sons of survivors of the tortured populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of a planned genocide solemnly declare and wish to bring to the attention of the International Community the following facts :

    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of the planned genocide, started and orchestrated by the Brazzaville self-proclaimed regime under the leadership of Mr. Sassou Nguesso;
    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of the politics of Mr. sassou Nguesso in the Republic of Congo-Brazzaville, which include ethno-tribal hatred, violence targeted towards specific ethnic groups, refusal of multi ethnic participation in the affairs of the country;
    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of the direct involvement of the States of Angola and Chad in the tragedy of the Congo-Brazzaville and the military intervention by their troops actively taking part in the planned genocide;
    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of France's personal interest (oil) in the Congo and its direct involvement in the tragedy affecting the people of the Congo;
    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of the deliberate and conscious silence of the French media who have refrained from reporting on the tragedy of the Congo, whereas foreign television stations have shown plenty. This silence aiming at hiding the truth and preventing action from the French public opinion in a country totally implicated in the Congo tragedy allows France's protege to achieve his goal freely;
    • <ALIGN="JUSTIFY">in light of the apparent apathy and indifference on the part of the International Institutions (U.N., OAU, the European Union, Assemblee Paritaire ACP-UE) all aligned with the position of France which uses its veto-rights at all levels, blocking all examination of its role in the Congo-Brazzaville;

    In the light of these facts, we declare that :


    <ALIGN="JUSTIFY">a)- The Congo-Brazzaville is an independent State, free and sovereign.
    <ALIGN="JUSTIFY">b)- Each democratic nation has the right to choose its leader (s) freely and through regular and fair elections.
    <ALIGN="JUSTIFY">c)- The return of Sassou Nguesso into power was illegal : the only way he has ever chosen to take power is through violence and oppression.
    <ALIGN="JUSTIFY">d)- The intervention of Angola and Chad in the internal affairs of the Congo-Brazzaville is not only a blow to the territorial integrity of the Republic of Congo-Brazzaville but also an obvious violation of the Congo's sovereignty and of the international rules of conduct.
    <ALIGN="JUSTIFY">e)- the tragedy of the Congo-Brazzaville is a true planned genocide, supported politically and through the provision of arms by France, Angola and Chad. This explains why France has censored the broadcasting of accurate reportage of the tragic events now occurring in the Congo-Brazzaville.

    <ALIGN="JUSTIFY">

    In view of the above, we, the undersigned, daughters and sons of the survivors of the tortured and decimated populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of the ethnic cleansing programs also called genocide :


    <ALIGN="JUSTIFY">Call upon the UN, OAU, the European Union, the Assemblee Paritaire ACP-EU and to all humanitarian organizations dealing with Human Rights to use their power and influence to :

    <ALIGN="JUSTIFY">1 - Stop human massacres immediately;
    <ALIGN="JUSTIFY">2 - Stop the planned genocide orchestrated by Mr. Sassou Nguesso now;
    <ALIGN="JUSTIFY">3 - Help the authorities in place to stop all fighting and find a solution to the crisis through dialogue and negociations in order to establish peace once and for all.
    <ALIGN="JUSTIFY">4 - Request the immediate withdrawal of all foreign troops, including mercenaries of the Congolese territory, according to the resolution nº 867 of October 29, 1997 of the Security Council of the UN, resolution left unenforced to this day because of obstruction by France.
    <ALIGN="JUSTIFY">5 - Call on the neighboring populations of Angola and Chad for them to put pressure on their own governments in order to obtain withdrawals of their troops from the Congolese territories. The conflict is internal to the Congo-Brazzaville. Soldiers from Angola and Chad are being killed even though the Congo is not at war with either of these countries.
    <ALIGN="JUSTIFY">6 - Implore all Humanitarian Organizations who defend Human Rights to lauch an inquiry on the tragedy of the Congo-Brazzaville where human rights are being violated on a daily basis.
    <ALIGN="JUSTIFY">7 - Request the International Community to set up and send an International Peace-keeping Force to the Congo immediately.
    <ALIGN="JUSTIFY">8 - Demand that France change its "ostrich" politics so that the population of the Congo stop paying with its blood for the economic interests of France.

    Thje Congolese People want to renew their connection to Peace and National Unity by quoting the wise words of the late AMADOU HAMPATE BA who said : "A leader who starts killing soon becomes a graveyard's keeper" and by remembering the words of Nobel Prize Winner Wole SOYINKA who said : "A man dies every time one of us falls silent in front of tyranny".

    Written in Brazzaville, January 1, 1999, by the daughters and sons of survivors of the decimated populations of the Southern regions of the Congo-Brazzaville, victims of a program of ethnic cleansing, a planned genocide.

    To all of you who read this petition, we ask that you sign it and that you spread the word about the tragedy of the Congo-Brazzaville by sending copies to :
    - the Secretary General of the UN
    - the Secretary General of the AU (Addis Abebas / Ethiopia)
    - the Embassy of the Congo-Brazzaville closest to your residence
    - the French Embassy closest to your residence
    - the President of the French Republic
    - the Prime Minister of the French Government
    - the President of the National Assembly in France
    - the President of the French Senate
    - the President of the European Council (Brussels/Belgium)
    - the President of the European Commission (Brussels/Belgium)
    - the President of the European Parliament (Brussels/Belgium)
    - the Embassy of the People's Republic of Angola, closest to your residence
    - the Embassy of the Republic of the Chad, closest to your residence
    - the Embassy of the Gabonese Republic, closest to your residence

    We thank you for your support and for your signatures.

    Yes, I support the action for peace and I sign the petition against the ethnic cleansing in the Congo-Brazzaville.

    Last Name : ......................................................................................

    First Name : ......................................................................................

    Country : ..........................................................................................

    E-mail : ..............................................................................................

    Please spread the word about this action. It will allow human lives to be saved. To send us your support and signatures through regular mail or fax, contact :

    ACTION FOR PEACE IN THE REPUBLIC OF CONGO-BRAZZAVILLE
    C/o A.I.E.D. / AFRIQUE VOIX HUMAINE / C.I.C.O.P. / AIDDC
    Mr. Jean-Claude MAYIMA-MBEMBA
    B.P. 08
    F-67430 DIEMERINGEN CEDEX (France)
    Fax : ++33 (0)3 88 01 00 20

     


    We thank you for your support and for your signatures.

    <ALIGN="JUSTIFY">Yes, I support the action for peace and I sign the petition against the ethnic cleansing in the Congo-Brazzaville.



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    "L'ascension sociale se faisant sans échelle, ceux qui se dégagent et s'élèvent ne peuvent que monter sur les épaules et sur la tête de ceux qu'ils enfoncent.." (Lanza Del Vasto).


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  • Affaire Elf - Tarallo condamné... mais pas sanctionné

    Affaire Elf - Tarallo condamné... mais pas sanctionné

    André Tarallo est un de ces personnages qui ont défrayé la chronique judiciaire dans l'affaire Elf.

    Impliquant l'entreprise d'extraction et de distribution du pétrole Elf-Aquitaine (société d'État dont les principaux dirigeants étaient nommés par le gouvernement), cette affaire éclata en 1994 à la suite d'une enquête de la Commission des opérations boursières, qui révéla un vaste réseau de corruption... aux dépens des fonds publics. Ce fut même, dit-on, la plus grave affaire de détournement de fonds publics jamais jugée en France, véritable «  casse du siècle » français.

    Ancien responsable de la compagnie pétrolière pour l'Afrique, Tarallo a été au cœur de tous ces coups tordus pour s'assurer le contrôle des puits de pétrole africains : coups d'État, guerres civiles et régionales, détournements de fonds, corruption généralisée des appareils d'État africains et des partis politiques français.

    Ce serviteur de la bourgeoisie française avait finalement été condamné à deux millions d'euros d'amende et à une peine de prison de quatre ans en 2004, portée à sept ans en 2005.

    La prison, il y est entré au lendemain de sa première condamnation, mais pas pour longtemps. Au bout de quelques jours, il en sortait « pour raisons médicales ». Et même l'aggravation de sa peine ne l'y a pas renvoyé.

    Quant à l'amende, elle n'a toujours pas été versée. Cela s'explique par le fait que le responsable de l'exécution des peines d'amende n'est pas la justice, mais le Trésor public. Tous ceux à qui le même Trésor public inflige des pénalités, parfois lourdes au regard de leurs revenus, pour le moindre retard dans le paiement d'un impôt ou d'une amende, apprécieront son détachement quand il s'agit de deux millions d'euros dus par ce qu'on appelle un grand commis de l'État.

    Le procès Elf est présenté comme un modèle pour la rigueur de l'instruction et la sévérité des sanctions. Le plus exemplaire reste pourtant la manière dont Tarallo, condamné et recondamné, a été dispensé de toute sanction. Et le fait que ses co-inculpés, qui occupaient des postes bien plus importants, s'en sont sortis à bien meilleur compte encore que lui !

    Vincent GELAS
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    SOURCE : Lutte Ouvrière

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    "Changer de régime et améliorer les lois sans changer les hommes et les rendre meilleurs, c'est comme balayer la chambre sans ouvrir la fenêtre; la poussière soulevée (celle du moins qui n'aura pas été avalée) retombera d'où elle vient" (Lanza Del Vasto).

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