•      Taraudé par un passé colonial qui passe mal en France, l'africanisme se targue ad libitum d'observer le continent africain du point de vue de Sirius. Son but essentiel, cependant, semble avoir été d'anthropologiser les Africains tout en contribuant à dilater les dimensions de l'Hexagone. Une discipline ectopique, qui n'aurait dû se borner qu'à un « regard d'appoint » et laisser les Africains se réinventer eux-mêmes en générant leurs propres savoirs, l'africanisme a eu, au contraire, l'ambition d'expliquer l'Afrique aux Africains eux-mêmes.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Écrite à l'aune d'une France qui n'a jamais cessé de considérer l'Afrique comme tout ensemble le miroir de sa grandeur et le « cul de sac du monde », la « science » africaniste n'a su remettre en question les linéaments de la politique foccartienne de la France en Afrique. <o:p></o:p>

    Cet ouvrage interroge donc le sens du savoir sur l'Afrique généré par l'africanisme en France et les imbrications entre ce savoir et le pouvoir désormais contesté du modèle (post)colonial français aussi bien en Afrique que dans les banlieues françaises où vivent en grand nombre les descendants des sujets français d'Outre-mer.<o:p></o:p>

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    Ch. Didier Gondola est Associate Professor d'histoire de l'Afrique à Indiana University - Purdue University à Indianapolis. Il est l'auteur de Villes miroirs : migrations et identités urbaines à Brazzaville et Kinshasa (1997), The History of Congo (2002) et d'un grand nombre d'articles sur les cultures populaires en Afrique et dans la diaspora.<o:p></o:p>

    Editions L'Harmattan. - ISBN : 978-2-296-03849-3<o:p></o:p>

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