• DE LA LANGUE AUX « NON-ARYENS » DEMAIN ?<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    TOUS A NOS LANGUES RESPECTIVES : <o:p></o:p>

    LE TOP EST DONNE PAR LA FRANCE DROITIERE<o:p></o:p>

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    Un débat ouvert et à enrichir<o:p></o:p>

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    Il n’y a pas au monde un seul pays où il n’y a pas d’étrangers. Partout où il y a un être humain, il y a un étranger. Partout, à travers le monde, sur tous les continents, dans tous les pays, on rencontre des Français et des personnes de diverses nationalités.<o:p></o:p>

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    A travers le discours de M. Nicolas Sarkozy, il est facile de comprendre que, selon lui, les malheurs de la France, le chômage, seraient du fait des étrangers, des immigrés. Soit. Mais au regard de la tournure que prend la situation, comment fera-t-on pour reconnaître dans la rue celle ou celui qui est immigré et celle ou celui qui ne l’est pas ? Dans ce pays, il y a des Noirs, des Arabes, des Jaunes et autres Bronzés Français. On dit que ce sera la tâche de la Police et la Gendarmerie pour débusquer les « indésirables ». <o:p></o:p>

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    Seulement voilà, les Policiers et les Gendarmes sont aussi des êtres humains. Avec l’avalanche des lois déjà existantes, ils sont déjà débordés. Pour leur faciliter la tâche, ne serait-il pas plus judicieux, comme cela s’est fait il n’y a pas très longtemps, d’instaurer un système qui puisse faire en sorte que l’étranger vivant en France soit facilement repérable et reconnaissable dans la rue, et éviter ainsi aux autres les tracasseries policières inutiles ?<o:p></o:p>

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    Cela étant, ne serait-il pas préférable qu’on délivre à tous les étrangers ou immigrés des badges jaunes ou rouges sur lesquels sera imprimée la lettre « E » comme étranger bon à expulser ou « I » comme immigré, être indésirable ? Ce qui les distinguerait des autres Noirs, Jaunes et Arabes qui, eux, sont Français, à moins qu’on mette tout le monde dans le même sac, et peu importe qu’ils soient Français ou pas, le seul critère étant la couleur de leur peau. La solution la plus facile à ce problème épineux est qu’il faut donc que tous les étrangers, tous les immigrés se mettent à porter sur leurs habits un badge frappé d’un « E » ou d’un « I ». Ce badge peut être métallique ou plastifié (style pin’s) ou en tissu, avec la lette « E » ou « I » imprimée en rouge ou jaune.<o:p></o:p>

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    Tout être humain ayant décidé de vivre dans un pays autre que le sien propre où il est né est obligé d’apprendre et de savoir parler, lire et écrire la langue du pays qui l’a accueilli. Cela est aussi vieux comme le monde. <o:p></o:p>

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    Mais que cette nécessité soit un programme ou un thème de campagne électorale, cela devient inquiétant, très inquiétant. Non pas seulement pour ceux qui vivent en France métropolitaine et dans ses DOM-TOM (colonies déguisées), mais aussi et surtout pour les Français qui aiment voyager, qui aiment élire domicile aux quatre coins du monde, où ils se trouvent souvent en terrain ou territoire conquis. <o:p></o:p>

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    Devant cette surenchère, je ne crains qu’une chose : « la réponse du berger à la bergère » ou « l’arroseur arrosé ». Je crains simplement que l’arroseur ne soit arrosé à son tour. Ceci dit, pourquoi les Chinois, les Japonais, les Russes, les australiens, les Néo-Zélandais, les Danois, les Allemands, les Suédois, les Finlandais, pour ne citer que ceux-là, n’exigeraient-ils pas, à leur tour, des Français d’apprendre leurs langues depuis la France avant de partir y vivre ? Pourquoi les Africains n’exigeraient-ils pas qu’un Européen en général, et un Français en particulier, apprenne depuis son pays, le lingala, le kikongo, le wolof, le mandingue, le swahili, l’arabe, le sango, etc., avant d’émigrer dans les pays où ces langues sont pratiquées ? <o:p></o:p>

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    Hier, la France a décidé et imposé la Carte de séjour et le visa obligatoire à tous les ressortissants des pays pauvres en particulier. La mesure s’est généralisée partout, même si les Consulats africains les délivrent avec beaucoup plus de condescendance, de facilité aux occidentaux qu’ils n’en délivrent, eux, surtout aux Noirs et aux Arabes, avec la même promptitude.<o:p></o:p>

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    Aujourd’hui, après les visas, c’est au tour de la langue, notamment le français. Demain, après la langue ce sera autour de la couleur de la peau. Demain, on demandera aux non-Blancs de devenir d’abord Blanc avant d’émigrer vers les pays des Blancs. Et l’inverse sera aussi possible. Les Noirs et les Arabes demanderont aussi aux Blancs de se faire Noirs ou Basanés pour prétendre vivre dans un pays non-européen. Ainsi, des « NON-BLANCS » on passera aux « NON-ARYENS », comme aux siècles derniers. Pourquoi, comme sous la IIIème République, ne pas faire réimprimer des timbres-poste sur lesquels sera imprimée la mention : « SAUVONS LA RACE » ?<o:p></o:p>

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    Le débat que vient de soulever M. Nicolas SARKOZY est un faux débat. Cependant le problème qu’il pose est dangereux pour l’humanité, car au-delà de son exigence se profile et se cache une arrière-pensée, un « NON-DIT » mal camouflé, tellement il est limpide. Il se résume par une simple phrase : LA CULTURE DE LA HAINE DE L’AUTRE ou LE REJET DE L’AUTRE qui, elle, risquera d’entraîner ou d’engendrer des comportements inacceptables et très regrettables. Dommage que la France, le pays des Lumières, la Patrie des Droits de l’Homme en soit réduite à ce point ! Mais une question tout de même, la langue française serait-elle en perte de vitesse ?<o:p></o:p>

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    Tous les grands-parents et parents de M. SARKOZY savaient-ils tous parler, lire et écrire le Français avant d’émigrer et de débarquer en France ?<o:p></o:p>

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    Le pire, dans tout ça, est que c’est comme ça que ça commence.<o:p></o:p>

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    Hier encore, on est parti de l’exclusion des « Non-Blancs » à la barbarie institutionnalisée avec la destruction des Indiens, l’anéantissement des Noirs dont on a fait une marchandise. Puis on réactualisera le poids idéologique de la suprématie blanche (exclusion des « non-Blancs » et des « non-Aryens »). Le politique qui devrait éduquer son peuple et lui dire que l’homme est universel, qu’il est interdit d’exclure, de rejeter l’autre, est le premier à sacraliser cet interdit. D’ailleurs le thème de la génétique n’est pas innocent. Il a été employé, utilisé à dessein. A ce rythme et au train où vont les idées, demain on répétera qu’un Noir ou un Arabe n’est pas un être humain, un homme. On reviendra aux vieilles recettes des XIIIème et XIVème siècle. <o:p></o:p>

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    M. SARKOZY a sa langue, mais pas toutes les matières premières dans son pays. Il n’a que des idées. Et demain, si ces autres peuples qu’il répugne et dont il refuse de reconnaître les souffrances et les atrocités subies refusaient de parler sa langue et lui disaient qu’avant d’exploiter nos richesses, il faut d’abord apprendre nos langues ? Soulèvera-t-il des armadas, des troupes et des blindés pour aller mâter ces « insoumis » et ces « sauvages » ? Car c’est avec ces vocables qu’on les désignera, comme par le passé. <o:p></o:p>

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    En tout cas, j’ai la faiblesse de penser que cette affaire de la langue soulevée par le candidat à la présidence française de 2007 est une affaire qui risquera d’aller plus loin et risquera de poser ou entraîner d’autres problèmes auxquels son géniteur n’a certainement pas pensé. J’ose tout de même espérer qu’il a mesuré toute son ampleur.<o:p></o:p>

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    Pour éviter les hordes de Nègres aux frontières de la France…<o:p></o:p>

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    En posant le problème de la langue qui serait un handicap majeur pour certaines catégories humaines, M. Sarkozy voudrait par là essayer d’endiguer le problème de l’immigration. Quoi de plus normal que de vouloir réguler le flux migratoire, même si depuis la nuit des temps l’homme a toujours voyagé et qu’il est un éternel immigré.<o:p></o:p>

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    Le disant, nous savons tous que les premiers visés, ce sont les Arabes et les Noirs d’Afrique, ces indésirables dont les parents ont versés leur sang pour un pays qui ne les reconnaît plus, un pays ingrat. <o:p></o:p>

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    M. SARKOZY omet volontairement qu’il existe, encore aujourd’hui, ce que les Africains appellent « LE PACTE COLONIAL ». Récemment, il a reçu les barons de la Françafrique, les piliers de ce pacte colonial. Mais qu’est-ce que c’est le pacte colonial pour lequel il ne dit mot ni ne dénonce?<o:p></o:p>

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    Le pacte colonial, selon l’Encyclopédie Universelle Larousse, est un répondant « de la conception mercantiliste de la colonisation qui visait à l’enrichissement de la métropole. Il stipulait : l’interdiction totale ou partielle du marché colonial aux produits étrangers ; l’obligation d’exporter les produits coloniaux exclusivement ou principalement vers la métropole ; l’interdiction, par la colonie, de produire des objets manufacturés, son rôle économique se bornant à celui de productrice de matières premières et de débouché commercial ; le traitement de faveur accordé par la métropole aux produits coloniaux, accompagné d’une aide politique, militaire, culturelle et souvent économique, fournie par la métropole. » (1)<o:p></o:p>

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    Ce pacte depuis la fin officielle de la colonisation s’est transformé en un étatisme qui a perturbé tous les sens des Africains des pays dits « anciennes colonies françaises » qui, aujourd’hui, sont à la recherche d’un sens à donner à leur existence individuelle et collective. La guerre absurde que leur mène la France est fondée sur l’idée tout aussi absurde que l’Etat ivoirien, par exemple, est géré par des hommes incapables de défendre et protéger les intérêts français en Côte d’Ivoire. On a beau réfléchir sur le sens à donner à un reproche, il est impossible d’en trouver un qui soit rationnel. Peut-on pour autant se résoudre à l’absence de sens dans cette vie d’Africains originaires des contrées les plus pauvres dans un monde rapide, avancé et qui ne nous attend pas ?<o:p></o:p>

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    L’absence de sens pour ceux qui ne peuvent s’y résoudre fait de nous des gens absurdes au sens que la philosophie donne à ce concept. La recherche permanente de sens conduit aujourd’hui les Africains à se révolter. La France ne fait que continuer une politique huilée des différentes autorités politiques françaises vis-à-vis de l’Afrique noire. Tromperie, dissimulation, simulation et autres coups tordus sont monnaie courantes pour déstabiliser des régimes ou pas, selon qu’ils sont ou non définis par le monarque comme non-conforme ou politiquement incorrects.<o:p></o:p>

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    Absurdes, à l’heure de la mondialisation, sont les vestiges des relations coloniales qui marquent de nombreux esprits en Afrique et en France. Vous n’êtes pas capables de défendre les intérêts de la France, dit-on. Vous n’êtes que des anarchistes, dit-on dans les milieux de « distributeurs » de pouvoir en Afrique, à vouloir refonder l’ordre établi depuis toujours.<o:p></o:p>

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    Depuis, les Africains n’ont pas arrêté d’entendre ces reproches. Tous, au sein de la monarchie française et autour d’elle, en Europe comme en Afrique, regrettent la belle époque des « Vieux dirigeants », ces béni-oui-oui, où il n’y avait ni fascistes au pouvoir, ni anarchistes dans les rues. Quelle époque ! disent en cœur tous les nostalgiques du pacte colonial.<o:p></o:p>

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    Mais lorsqu’on écoute ceux qui soutiennent ces thèses, à l’exception de quelques-uns sur lesquels ils ont la main mise, les pays africains seraient aujourd’hui mal gouvernés, par des incapables et des inexpérimentés. Mais d’où vient-il que nous soyons incapables ? Mais qu’est-ce qui leur permet de dire que nous sommes des inexpérimentés ? Comment était donc cette belle époque que tant de nostalgiques réclament à cor, à cri et à kalach ? <o:p></o:p>

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    Aujourd’hui en Afrique, les meilleurs chefs d’Etat sont ceux qui ont reçu l’onction et la bénédiction de Paris. A ce sujet, j’ai déjà dit et écrit : « Le principe du pouvoir en Afrique d’expression française (anciennes colonies) est simple. Celui qui remue la queue, rampe, lèche les bottes et garantit les "intérêts de la France", même s’il est mondialement reconnu criminel, celui-là est jugé apte à "gouverner" ses compatriotes ».<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Pour répondre à ces questions et rechercher un sens rational à ces reproches, regardons le fond des relations françafricaines, pivot de la « mafiafrique », depuis l’indépendance. Ces périodes ont et sont encore marquées par l’étatisme qui n’est rien d’autre qu’un totalitarisme discret qui se traduit par l’idéologie du développement économique impulsé par la coopération interétatique, la solidarité obligatoire entre les Etats, l’aide publique au développement et le refus de la liberté et de la démocratie pour les populations dont les pays sont supposés bénéficier des bienfaits de cet étatisme. <o:p></o:p>

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    En voici l’exemple qui n’est qu’un extrait de toute une panoplie de textes aujourd’hui devenus caducs et auxquels il ne faut surtout pas toucher, au risque d’être réduit au silence éternel :<o:p></o:p>

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    I - TRANSFERT DE COMPETENCES SANS INDEPENDANCE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    L'Accord particulier portant transfert des compétences de la Communauté à la République de Côte d'Ivoire.<o:p></o:p>

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    Le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire d'une part, le gouvernement de la République française d'autre part, ont convenu de ce qui suit :<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article premier - La République de Côte d'Ivoire accède, en plein accord et amitié avec la République française, à la souveraineté internationale et à l'indépendance par le transfert des compétences de la communauté.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Art .2 - Toutes les compétences instituées par l'article 78 de la Constitution du 4 Octobre 1958 sont, pour ce qui la concerne, transférées à la République de Côte d'Ivoire, dès l'accomplissement par les parties contractantes de la procédure prévue à l'article 87 de ladite constitution.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Fait à Paris, le 11 Juillet 1960<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Félix Houphouët-Boigny<o:p></o:p>

    Michel DEBRE<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    II - TOUTES LES RICHESSES RESERVEES A LA FRANCE<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    ANNEXE A l'accord de Défense entre la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey, la République Française et la République du Niger concernant la coopération dans le domaine des matières premières et produits stratégiques.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Afin de garantir leurs intérêts mutuels en matière de Défense, les parties contractantes décident de coopérer dans le domaine des matériaux de Défense dans les conditions définies ci-après:<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article premier : Les matières premières et produits classés stratégiques comprennent: <o:p></o:p>

    - Première catégorie : les hydrocarbures liquides ou gazeux ;<o:p></o:p>

    - Deuxième catégorie : l'uranium, le thorium, le lithium, le béryllium, leurs minerais et composés. Cette liste pourra être modifiée d'un commun accord, compte tenu des circonstances.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 2 : La République Française informe régulièrement la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger de la politique qu'elle est appelée à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, compte tenu des besoins généraux de la Défense, de l'évolution des ressources et la situation du marché mondial.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 3 : La République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger informent la République Française de la politique qu'elles sont appelées à suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques et des mesures qu'elles se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 4 : La République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger facilitent au profit des forces armées françaises le stockage des matières premières et produits stratégiques. Lorsque les intérêts de la Défense l'exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d'autres pays.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 5 : La République Française est tenue informée des programmes et projets concernant l'exportation hors du territoire de la République de Côte d'Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger des matières premières et des produits stratégiques de deuxième catégorie énumérés à l'article premier.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    En ce qui concerne ces mêmes matières et produits, la République de Côte d'Ivoire, la République du Dahomey et la République du Niger, pour les besoins de la Défense, réservent par priorité leur vente à la République Française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s'approvisionnent par priorité auprès d'elle.<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Article 6 : Les Gouvernements procèdent, sur les problèmes qui font l'objet de la présente annexe, à toutes consultations nécessaires.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Fait à Paris, le 24 avril 1961<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    Félix HOUPHOUET-BOIGNY<o:p></o:p>

    Hubert MAGA<o:p></o:p>

    Michel DEBRE<o:p></o:p>

    Hamani DIORI<o:p></o:p>

     <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Je le répète, ces textes sont « universellement propres » à tout l’univers africain francophone du pré carré français, pour les deux groupes ou zones qui constituent les colonies françaises d’Afrique, à savoir : l’ancienne Afrique Occidentale Française (AOF) et l’ancienne Afrique Equatoriale Française (AEF). Le texte de ces accords prétendus soumis à signature est le même. Il suffit de remplacer le nom de l’Etat africain (ancienne colonie), le nom de son chef d’Etat et la date de signature, et le tour est joué. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Plus de quarante ans aujourd’hui, quarante-sept ans précisément, il est toujours interdit de toucher à ce marché de dupes, de truands, et de pilleurs séculaires qui consacre et sacralise le caractère kleptocrate de l’Etat français. Quiconque ose y toucher se voit lui tomber la foudre de Paris sur la tête. Le président Laurent Gbagbo de la République de Côte d’Ivoire, et bien d’autres avant lui, en ont fait les frais ou connu des déboires. Ceci explique les flux migratoires massifs Sud-Nord. Et tant que l’Europe en général et la France en particulier n’auront pas mis fin à ce pillage éhonté, à l’affectation et l’installation dans nos pays des « Préfets de région » ou des « présidents-gouverneurs généraux »  au service de la France, de surcroît criminels et kleptocrates, le problème de l’immigration Afrique-Europe (Sud-Nord) ne sera jamais réglé, et les pays dits du Nord, c’est-à-dire l’Europe, seront confrontés à cette immigration pour très très longtemps. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Mais, en revanche, on leur dit : « Laissez-nous piller les richesses de vos pays, restez chez vous et acceptez la mort. Inclinez-vous, abaissez-vous devant la loi du plus fort, du Maître ». <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Voilà en clair, le non-dit du vrai discours, du discours réel. M. Nicolas Sarkozy qui, il y a très récemment, était encore ministre de l’Intérieur, avec la connaissance de tous les réseaux qui s’y rattachent, doit bien connaître le mode opératoire pour ce faire.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Alors, dans ces conditions, est-ce l’Afrique qui a besoin de la France ou est-ce la France qui a besoin de l’Afrique ? Qu’à cela ne tienne, « LAISSEZ-NOUS VIVRE !  NOUS AVONS DROIT A LA VIE, A LA PAIX, A LA LIBERTE ET A LA DEMOCRATIE TOUJOURS BRISEES, ESCAMOTEES PAR LA FRANCE A TRAVERS SA VISION ET LA PRATIQUE DE SA POLITIQUE AFRICAINE ».  !<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Et, enfin, à quand la suppression de la « Cellule africaine de l’Elysée » d’autant qu’il existe en France un ministère de la Coopération, et au ministère des Affaires Etrangères une Direction des Affaires africaines ? A moins que cette cellule ne soit destinée à autre chose, la présidence de la République Française n’a-t-elle donc pas confiance en son gouvernement qu’elle a pris le soin de nommer elle-même ?<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Jean-Claude Mayima-Mbemba<o:p></o:p>

    Secrétaire Général de l’Organisation<o:p></o:p>

    AFRICA HUMAN VOICE INTERNATIONAL (AHVI)<o:p></o:p>

    http://www.africa-humanvoice.org<o:p></o:p>

    E-mail : contact@africa-humanvoice.org<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    (1)   – Professeur Koulibaly Mamadou, Les Servitudes du Pacte colonial, éd. CEDA / NEI, Abidjan (Côte d’Ivoire), 2005 ISBN : 2-86394-516-5  -  ISBN : 2-84487-251-4. <o:p></o:p>


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