• Hommage au Cardinal Emile BIAYENDA

    HOMMAGE AU CARDINAL EMILE BIAYENDA
    30ème Anniversaire de son assassinat par Sassou Nguesso

    La date de l’assassinat du Cardinal Emile Biayenda a marqué le temps des hommes. Les hommes de la mémoire et du souvenir. Ceux de la civilisation de l’histoire. Et le 22 mars de chaque année est devenu « une tradition sacrée » où l’on commémore sur toute l’étendue de sa géographie vitale et dans la conscience des peuples épris de paix, le triste événement qui avait endeuillé l’Eglise.

    Derrière le monument-phare de Monseigneur Augouard, dans la cathédrale du Sacré-Cœur de Brazzaville, berceau de l’épiscopat congolais, le Cardinal Emile Biayenda, 30 ans après sa mort, est étendu à côté de Monseigneur Théophile Bemba : « son aîné d’âge ! », dans l’attente de leur résurrection d’entre les morts.

    Ordonné prêtre, le dimanche 26 octobre 1958, un mois avant le cardinal Francis Arinze, celui-ci le retrouva souvent au synode des évêques, à Rome, dans le collège des africains.

    Assidu à la prière mariale, de l’angélus, des matines et du chapelet vespéral, il en fit une dévotion qui incarnait sa personnalité entièrement mise à la disposition de la providence divine. Car ce mouvement de la Légion de Marie qu’il institua de 1960 à 1965 lui valut la persécution contre la montée des idées communistes qui piétinait la foi et humiliait l’homme. Il partagea ces douloureux moments d’infortune et de torture avec l’abbé Louis Badila (son confrère) et le père Robyr de la congrégation des spiritains. Sa chair venait d’être traversée pour la première fois par les meurtrissures des ennemis de la propagation du culte de la Vierge Marie.

    Durant les années dures de sa vie où l’idéologie communiste faisait sa loi, il bénéficia – après son élargissement- d’une mesure d’instruction par ses supérieurs pour aller compléter sa formation à l’Université catholique de Lyon. Ses brillantes études étaient sanctionnées par un doctorat en Sociologie et une licence en Théologie en 1969.

    De retour au bercail, il gravissait d’un pas alerte les marches du Vicariat de la paroisse du Saint-Esprit de Moungali…Et d’un second pas de sûreté celle du Vicariat épiscopal chargé de la coordination entre les diverses œuvres d’apostolat et commissions diocésaines, avant d’être nommé, au cours de la même année, Archevêque coadjuteur de Brazzaville avec droit de succession.

    Pédagogue de l’espérance et éducateur dans l’âme, ses idées énoncées dans ses différentes lettres pastorales (entre 1972 et 1977) d’une rare préciosité et fécondité intellectuelle sur l’éducation, la famille et l’évangélisation sont une illustration fort éloquente.

    Pour l’éducation, il disait : « qu’il est un véritable enfantement, une épreuve, un sacerdoce, une vision au plein épanouissement de tout l’être entier ».

    Pour la famille dixit : « elle est la cellule de base de toute société. Elle restera le lien où se réalise et s’épanouit l’espérance de l’amour réel et vrai ; lequel aboutit au don de la vie et à l’évolution des progénitures essentielles à la prolongation de notre race ».

    Pour l’évangélisation, il en fit une exhortation « à la participation au développement. Car le vrai chrétien se rangera toujours du côté de ceux qui travaillent le plus pour le bien de l’humanité et de leur pays ».

    Ce cher fils du Congo du village de Malela-Bombe sema durant 19 ans de son ministère christique les ferveurs ultimes de sa vocation.

    Cardinal de l’œcuménisme et membre éminent de la hiérarchie de l’Eglise africaine, dans les années 70, aux côtés des cardinaux Laurean Rugambwa, Paul Zougrana et Joseph Malula. Il fut créé cardinal, le vendredi 2 février 1973 par le pape Paul VI, quatre ans avant Joseph Ratzinger, actuel pape Benoît XVI. Il prêchait dans un ton paternel et affectueux, les vertus d’amour et de paix qui sont restées gravées dans la chair imbriquée de la Cathédrale du Sacré-Cœur dont la résonance continue à vibrer au rythme de sa présence.

    Quand il était en tournée pastorale (à l’intérieur et à l’extérieur) de son diocèse, les messes célébrées par l’apôtre du Christ qu’il fût, étaient le meilleur rendez-vous de la chrétienté de la localité dans sa diversité et un grand honneur pour les enfants de chœur qui se bousculaient la bienvenue du service avec bonheur.

    Baptisant des enfants qui peuplaient la grande famille des chrétiens et qui portent, aujourd’hui, sur leur front la marque de son pouce ; les chrétiens à la confirmation qui recevaient l’Esprit-Saint ont encore les empreintes de ses mains tandis que les prêtres qu’il ordonnait au sacerdoce royal, les effluves de son imposition. Il recevait aussi des engagements des religieuses aux vœux perpétuels dans un sourire communicatif, célébrant des mariages à la vie communautaire et donnant l’onction aux malades « en guise de sacrement suprême ».

    De nombreuses fraternités qui portent le nom du Cardinal ont poussé dans la cour des églises dont les graines éclatées, arborent les quartiers comme « ntoko » (bois de fer) verdoyants aux couleurs de l’Avent pour perpétuer la mémoire de l’homme de Dieu.

    Cheminant peu à peu dans les splendeurs et les cimes de la foi vers « le saint des saints » - séduisant et plein d’énergie – il dégageait un visage de béatitude tandis que ses pas laissaient derrière lui des sillons de lumière et ses mains étaient chargées des lys de la pureté et des roses de la sainteté.

    Que le Mont Djiri où fut versé le sang innocent du Cardinal, le mardi 22 mars 1977, dans les douleurs brûlantes des mystères du carême doctrinal, devienne un lieu de pèlerinage pour l’espoir d’un Congo uni dans la réelle fraternité de toutes les filles et tous les fils du nord au sud, de l’ouest à l’est !

    Que nos prières continuent à encenser l’âme de notre cher Cardinal Emile Biayenda !
    Amen !

    Bernard NKOUNKOU

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  • Commentaires

    1
    visiteur_zm finance
    Dimanche 7 Février 2010 à 02:22
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    2
    visiteur_coco
    Lundi 9 Août 2010 à 13:31
    je découvre la vie du cardinal Emile Biayenda, merci pour cet article si émouvant.
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