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    Cinq ans de paix et de pauvreté<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    L'Angola a célébré mercredi cinq années "de paix, d'unité et de réconciliation" depuis la fin d'une guerre civile de vingt-sept ans qui a fait environ 500.000 morts et ravagé les infrastructures de ce vaste pays d'Afrique australe. Cinq ans jour pour jour après la signature d'un accord de cessez-le-feu historique, l'Angola, deuxième producteur de pétrole d'Afrique sub-saharienne, reste confronté à d'énormes défis en dépit d'une très forte croissance économique soutenue par l'envolée des prix du brut. <o:p></o:p>

    Plus de deux tiers de ses 16 millions d'habitants vivent dans une extrême pauvreté, avec moins de deux dollars par jour.
    L'agriculture autrefois exportatrice, ne suffit pas à nourrir la population. Pendant la guerre civile (1975-2002), quelque huit millions de mines anti-personnel ont été enfouies et à l'heure actuelle un peu moins de 40% des terrains minés recensés ont été dégagés.

    "Le 4 avril est synonyme de paix, de justice, d'unité et de réconciliation", a lancé le Premier ministre Fernando Dias da Piedade lors des cérémonies officielles organisées cette année dans la province de Cabinda (nord), ri
    che en pétrole et en proie depuis plusieurs années à des troubles séparatistes.

    "Depuis le 4 avril 2002, nous vivons dans l'alégresse", a-t-il ajouté dans un discours retransmis en direct à la radio nationale.

    Les médias officiels ont mis en avant les progrès accomplis depuis le retour de la paix, soulignant notamment que plus de 400.000 Angolais qui avaient fui la guerre civile, essentiellement vers la Zambie et la République démocratique du Congo (RDC), étaient revenus sur leur terre natale.

    A Luanda, 22 congrégations des églises chrétiennes ont rassemblé leurs fidèles dans un stade pour une prière en faveur de la
    paix.
    "Souhaitons que la paix spirituelle et la paix sociale puissent faire de l'Angola un pays prospère", a affirmé le père Luis Ngimbi, président de la Conférence des églises chrétiennes d'Angola (CICA).

    Lundi et mardi, près d'un millier de représentants de la société civile, de l'opposition et du monde universitaire se sont réunis pour un "débat national" visant à établir des stratégies de développement à l'horizon 2025.

    "L'incertitude et la méfiance profondes qui ont séparé les uns et les autres pendant des années se sont effacées", a déclaré le chef de l'
    Etat, José Eduardo dos Santos, à l'ouverture du débat.

    "L'espoir et la confiance sont à nouveau présents, et un futur plus sûr va nous garantir la justice et la prospérité", a-t-il ajouté.

    Selon le Premier ministre, "la paix et l'unité" s'appliquent aussi, désormais, à la province de Cabinda, ancien protectorat portugais enclavé entre le Congo et la République démocratique du Congo (RDC) et annexé par l'Angola au moment de l'indépendance en 1975.

    "Il n'y a aucun doute que la paix est revenue pour toujours (dans la province)", a-t-il affirmé
    lors de son discours sur place.
    Mais cette interprétation de la situation dans la province ne fait pas l'unanimité.

    En août 2006, un "accord de paix" a été signé entre le gouvernement et l'un des dirigeants du Front de libération de l'enclave de Cabinda (Flec).

    Or cet accord a été immédiatement dénoncé par le Forum cabindais
    pour le dialogue (FCD), qui regroupe des membres de la société civile, des églises et des représentants du Flec.

    Selon Agostinho Chikaya, chef de l'association dissoute Mpalabanda (Résistance), Cabinda est la seule province angolaise "où il
    n'existe pas de libre circulation des biens et des personnes, et pas même de libre circulation des idées". "Le temps viendra où tous ces mensonges (du gouvernement) seront dévoilés."

    Publié le 4 avril 2007.<o:p></o:p>

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